la premiĂšre incursion de Paradox dans le 4X spatial
Les développeurs de Paradox sont bien connus des amateurs de grande stratégie pour leurs jeux exigeants tels que la série des Heart of Iron, Europa Universalis ou Crusader Kings.
Stellaris est leur premiĂšre tentative dans le genre du 4X spatial (c’est Ă dire « eXplore, eXpand, eXploit and eXterminate ») et nous avions eu la chance d’en avoir un aperçu au moment de son annonce Ă la gamescom 2015.
Si le jeu se veut plus accessible que le reste de la production de Paradox, il n’est pas casual pour autant.
La partie s’ouvre sur le choix de notre race et de notre civilisation. DĂšs le dĂ©but, de nombreux critĂšres entrent en ligne de compte (espĂšce, agressivitĂ©, systĂšme politique, religion, idĂ©ologie), on peut ainsi commencer avec une espĂšce xĂ©nophobe, pacifique et matĂ©rialiste, ou avec des militaristes fanatiques collectivistes. Il y a des milliers de races alĂ©atoires possiblesOn ne dispose que d’une seule planĂšte habitĂ©e avec son spatioport dans un unique systĂšme solaire, notre civilisation venant Ă peine de dĂ©couvrir le voyage spatial. La premiĂšre chose Ă faire est d’envoyer un vaisseau scientifique explorer le systĂšme afin d’en faire l’inventaire des ressources potentielles, qu’un vaisseau de construction pourra ensuite exploiter grĂące Ă des complexes miniers. Puis c’est parti pour l’exploration d’autres systĂšmes solaires Ă la recherche de planĂštes habitables que des vaisseaux de colonisation permettront d’assimiler Ă votre empire naissant.Pendant ce temps il faut gĂ©rer ses planĂštes. Celles-ci sont divisĂ©es en quelques zones d’habitations. On peut dĂ©cider de construire des bĂątiments agricoles, Ă©nergĂ©tiques, scientifiques, bouger ses populations et terraformer les zones non habitables. Il aussi faut gĂ©rer la satisfaction de sa population en fonction de son idĂ©ologie. Celle-ci peut changer. Il y a mĂȘme des Ă©lections rĂ©guliĂšrement.
Toutes ces dépenses en constructions de vaisseaux, en entretien, en terraformation requiÚrent de gérer au mieux son budget (reparti entre énergie, nourriture et minéraux) qui peut vite devenir terriblement déficitaire.
Au niveau de l’interface on passe aisĂ©ment de la vue d’un systĂšme stellaire Ă la galaxie. Stellaris se dĂ©roule en temps rĂ©el et il possible dâaccĂ©lĂ©rer le temps ou de faire des pauses. Tout est facilement accessible et le jeu est assez magnifique Les dĂ©veloppeurs ont mĂȘme permis aux joueurs de crĂ©er leurs propres mods. Au long de la partie il faut assigner des recherches Ă ses scientifiques parmi 3 branches: la biologie, la physique et lâingĂ©nierie. L’originalitĂ© ici est que l’arbre technologique n’est pas connu Ă l’avance. LâinconvĂ©nient est une part de hasard dans les dĂ©couvertes, compensĂ© par le rĂ©alisme de ce choix.
Les scientifiques font parfois des dĂ©couvertes appelĂ©es anomalies, telles que la dĂ©couverte d’anciens artefacts. A vous de voir si vous souhaitez assigner des ressources Ă leur recherche. Toutes ces dĂ©couvertes apportent une couche narrative qui joue une grande part dans l’intĂ©rĂȘt du jeu. A chaque partie une trame, une quĂȘte principale se dĂ©gage.
Au niveau des regrets on notera une IA des ennemis assez passive, il est rare quâils vous dĂ©clarent la guerre. La diplomatie semble assez lĂ©gĂšre elle aussi. Mais connaissant les dĂ©veloppeurs de Paradox ces quelques dĂ©fauts vont ĂȘtre rapidement rĂ©parĂ©s. Des patchs importants et add-ons gratuits sont dĂ©jĂ en cours de production.
Stellaris est vraiment grisant et entremĂȘle avec brio exploration, dĂ©couverte ,stratĂ©gie et diplomatie, le tout portĂ© par une musique Ă©pique Ă souhait.
Une valeur sûre.