Aperçu lors de la conférence E3 Xbox, We Happy Few est un jeu indépendant du studio canadien Compulsion Games.
We Happy Few est une uchronie se dĂ©roulant dans une ville anglaise des sixties (Wellington Wells), l’angleterre ayant apparemment perdu la guerre.L’intro, vue Ă l’E3,  nous fait incarner un employĂ© chargĂ© de censurer les journaux (coucou 1984) dans un dĂ©cor trĂšs pop. Les personnages arborent tous des masques souriants (ou grimaçant c’est selon).
Tout le monde doit prendre le « Joy ». GrĂące Ă cette substance, chaque Ă©lĂ©ment de la sociĂ©tĂ© est heureux et ne revendique rien (Brave New World anyone ?). Ceux qui ne le prennent pas sont qualifiĂ©s de Downer et risquent gros. C’est d’ailleurs le choix de votre hĂ©ros qui se rend compte peu Ă peu de l’horreur qui l’entoure sans sa dose (la piñata pleine de bonbons se rĂ©vĂ©lant ĂȘtre un rat dĂ©vorĂ© par les collĂšgues).
Dénoncé downer, celui-ci prend la fuite et se fait tabasser par la sécurité. Il se réveille dans un égout.
Et c’est lĂ que le jeu se rĂ©vĂšle bien diffĂ©rent de ce que laissait entendre lâintroduction. Si il sâagit tout de mĂȘme dâun jeu dâaventure avec un objectif principal (sâenfuir) et des quĂȘtes annexes (sâoccuper de quelques dingos), l’essentiel du jeu est du type « Survival ».
En effet il faut gĂ©rer sa santĂ©, sa faim, sa soif et son sommeil en permanence. En outre une grande part du jeu concerne le crafting, vous obligeant Ă collecter et gĂ©rer diverses ressources (et fouiller les poubelles par la mĂȘme occasion).  Il faut aussi savoir se fondre dans une foule qui souhaite quâon suive ses rĂšgles (bizarres).  En outre la ville est gĂ©nĂ©rĂ©e de façon procĂ©durale, rendant chaque partie unique.
Je dois dire que je trouve assez pĂ©nible de devoir gĂ©rer en permanence la faim et la soif du personnage (les niveaux de faim et de soif diminuant trop vite), mais je ne suis pas un grand fan des jeux de survie (au contraire de mes fils qui ont trouvĂ© leurs marques trĂšs vite et m’ont bien aidĂ© pour ce test).
Lâunivers de cette dystopie est particuliĂšrement rĂ©ussi, en particulier les dĂ©tails de cette ville ravagĂ©e par la guerre, ou cette cĂ©lĂ©britĂ© prĂ©sente sur tous les postes de TV, Oncle Jack.
Graphiquement le jeu rĂ©alisĂ©Â sous le moteur Unreal est trĂšs propre et je nâai pas constatĂ© de bugs. D’ailleurs il est Ă prĂ©ciser que le jeu n’est qu’au stade de l’alpha, il ne contient pas encore toutes les histoires jouables des personnages autre que cette intro prĂ©sentĂ© Ă l’E3. Le monde procĂ©dural est aussi amenĂ© Ă s’Ă©tendre.
Actuellement annoncé pour Xbox One, Windows, Mac et Linux, We Happy Few sera publié en 2016.
Il est déjà disponible en Early Access sur PC et en Game Preview sur Xbox One.
Test rĂ©alisĂ© Ă partir d’une version PC fournie par l’Ă©diteur.