Dans Olija vous incarnez Faraday, un noble dĂ©sargentĂ© qui tente une dernière expĂ©dition maritime pour apporter un peu de ressources Ă son village appauvri. HĂ©las une baleine attaque son bateau et il s’Ă©choue dans la mystĂ©rieuse contrĂ©e de Mangemonde. LĂ , il rencontrera d’autres naufragĂ©s et va peu Ă peu leur apporter l’espoir de rentrer.Â
Pour cela Faraday va explorer l’archipel et trouver des grottes et autres donjons Ă explorer. L’occasion de sauver des membres de son Ă©quipage perdus et capturĂ©s par des clans agressifs.Â
Harpon et Groucho
Rapidement il trouvera un harpon aux propriĂ©tĂ©s magiques, celui-ci lui permet Ă son possesseur de se tĂ©lĂ©porter Ă l’endroit oĂą se plante l’arme. Enfin pas n’importe oĂą, il faut que le harpon s’enfiche dans une crĂ©ature ou un objet. Heureusement des crĂ©atures cyclopĂ©ennes prĂ©sentes en de nombreux endroits serviront de points d’attaches bien pratiques. Cela entrainera un gameplay d’Ă©nigmes simples pour accĂ©der Ă certains points du jeu.
Votre héros trouvera aussi d’autres armes, telle qu’une rapière, une arbalète ou un tromblon pour venir à bout des ennemis, créatures et autres esprits. Les combats sont assez rapides et énergiques, et on prendra plaisir d’ajouter la téléportation du harpon dans les combos pour améliorer le coup fatal.
Travailler du chapeau
Au fur et Ă mesure de vos exploits, Rade-MarĂ©e, l’endroit oĂą ont Ă©chouĂ©s tous les autres naufragĂ©s, va se dĂ©velopper. Diverses Ă©choppes feront leur apparition et la ville gagnera en couleurs. Les ressources accumulĂ©es vous permettront d’acheter des chapeaux chez un mystĂ©rieux chapelier (fou?). Ces couvre-chefs vous apportent des capacitĂ©s spĂ©ciales : l’un pourra drainer l’Ă©nergie des ennemis, un autre libĂ©rera des plumes lacĂ©rant les adversaires tandis qu’une coiffe pourra gĂ©nĂ©rer de l’Ă©lectricitĂ©. Comme le dit le vendeur “Le chapeau d’un homme peut accomplir bien des choses”.
Bon clairement Olija ne vise pas la fidélité photographique, les graphismes sont en pixel art, en pixels bien gros et le jeu laisse une grande part à notre imagination. Ça m’a rappelé un peu Sword & Sworcery (mais en nettement moins détaillé). Pourtant on accroche vite et on est parfois amusé de la capacité des développeurs à créer des décors exotiques ou faire poindre une émotion avec cette bouillie de pixel, un talent.
La narration minimaliste d’Olija est une de ses grandes forces, puisant dans les aventures de pirates des films du début du 20e siècle, ces aventures sentant bons les mers du sud et rêvant d’une Asie mystique. Une époque où le monde vaste regorgeait de mystères. Et bien sûr il y a Olija, souveraine du royaume, et dont Faraday ne sera pas insensible (la scène du combat entre amoureux est superbe).
Le jeune studio de Kyoto, Skeleton Crew Studio, a aussi fait un excellent travail sur l’ambiance sonore qui illustre cette rencontre entre deux univers oscillant entre ambiance hispanisante avec ses guitares plaintives, et des thèmes plus mystĂ©rieux d’inspiration asiatique.Â
Le jeu est assez court et prendra moins d’une dizaine d’heure à finir (j’aime prendre mon temps, pour beaucoup il ne prendra que 4 heures) et c’est parfait pour éviter répétition et lassitude et maintenir le joueur dans une découverte permanente.
Olija réalise la prouesse d’offrir avec ses gros pixels baveux un sentiment d’aventure et de découverte. Sa narration garde ses mystères et entretient l’envie de progresser. De plus, le gameplay très dynamique fait qu’on explore avec plaisir les cavernes énigmatiques. Un excellent moment.
OIija est déjà disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One et PC
Test rĂ©alisĂ© Ă partir d’une version PC fournie par l’Ă©diteur