Les Trinitaires & La BAM, les salles de spectacle de Metz, ont organisĂ© conjointement avec la Georgia Tech School of Music, la sociĂ©tĂ© Moog Music Inc, l’association Grand Est NumĂ©rique, la ville de Metz et TCRM-BLIDA un hackathon musical dimanche 10 mai 2015.
Et j’Ă©tais de la partie !
Un hackathon (mot valise entre les mots « hack » et « marathon » ) c’est une Ă©preuve en un temps donnĂ© ( 12, 24 ou 48h, ici c’Ă©tait 12 heures) demandant Ă des Ă©quipes de rĂ©aliser un hack, une bidouille, une crĂ©ation, une modification d’objet. Il peut ĂȘtre software, hardware ou les deux.
Dans le cas prĂ©sent nous avions pour consigne de rĂ©aliser un instrument avec un arduino et un Moog Werkstatt – 01.
L’arduino câest la carte Ă©lectronique avec microprocesseur que nous avions dĂ©jĂ Ă©voquĂ©Â ici. Le Werkstatt -01 est un produit de la fameuse sociĂ©tĂ© Moog crĂ©atrice des cĂ©lĂšbres synthĂ©s analogiques du mĂȘme nom. Avec le Werkstatt, la sociĂ©tĂ© Moog tente d’attirer les bricoleurs de tous poils car il s’agit d’un modĂšle de Moog en kit qui s’inspire du mouvement Do It Yourself (DYI).
Initialement prĂ©vu dans une des Ă©quipes de l’association MDesign, j’ai finalement rejoint la team Lozange Lab avec Mat et Ava ( les dĂ©veloppeurs du jeu Shuttle Shuffle).
Nous avons donc rejoint la salle dĂ©nommĂ©e la capsule de TCRM-BLIDA, le dimanche Ă 8:45. AprĂšs un cafĂ© et une prĂ©sentation trĂšs instructive par Chris , diplĂŽmĂ© de la Georgia Tech School of Music et dĂ©sormais employĂ© de la sociĂ©tĂ© Moog Music, nous Ă©tions partis pour faire de grandes choses…
Ou pas ! En effet aprĂšs de nombreux essais nous n’arrivions pas Ă faire fonctionner l’arduino ! Il se trouve que l’arduino Ă©tait grillĂ© et Chris nous en a gentiment fourni un autre.
Concernant le projet: le sujet Ă©tant connu d’avance ( ce n’est pas toujours le cas) toutes les Ă©quipes s’Ă©taient bien prĂ©parĂ©es (certaines plus que d’autres d’ailleurs !) A noter que notre Ă©quipe fut la seule Ă n’utiliser que du matĂ©riel fourni sur place.
NĂ©anmoins aucune d’entre elles n’avaient utilisĂ© le Werkstatt. Une bonne partie du temps fut passĂ©e Ă apprĂ©hender le matĂ©riel.
Comme l’explique mieux que moi GaĂ«tan de l’association MDesign, le Werkstatt est analogique et l’arduino n’a que des sorties numĂ©riques, cela n’est pas forcĂ©ment des plus compatible et nĂ©cessite un peu d’astuce pour lier les deux.
Lors de la rĂ©flexion sur notre projet nous nous sommes concentrĂ©s sur la marque Moog , un produit qui a marquĂ© de son empreinte les annĂ©es 70. A quoi pouvions nous l’associer ?
Ătant tous les trois portĂ©s sur le jeu vidĂ©o, un Pong, emblĂšme vidĂ©o ludique de ces annĂ©es, semblait ĂȘtre le choix tout dĂ©signĂ©.
Mais problĂšme,  l’arduino n’a pas de sortie vidĂ©o . Qu’Ă cela ne tienne : nous en avons fabriquĂ© une avec une vielle fiche RCA, quelques rĂ©sistances, un peu de soudure et une bibliothĂšque trouvĂ©e sur le net. La programmation du jeu en lui-mĂȘme fut grandement facilitĂ© par quelques modĂšles libres.
Nous avons ensuite prototypé le tout sur une breadboard, cette plaque utile pour faire des essais de circuit électroniques.
Au dĂ©but le jeu se dirigeait avec des potentiomĂštres et nous cherchions Ă utiliser notre Moog. Quand vint une illumination : un Moog nâest pas suffisant ! nous avons donc utilisĂ© tout notre charme pour obtenir un deuxiĂšme moog  afin que chaque joueur de notre Pong musical, notre MoogPong, contrĂŽle la raquette avec son propre Moog.
Notre jeu est un peu plus difficile quâun Pong classique, en effet au lieu de jouer avec un potentiomĂštre (un bouton Ă tourner) , le contrĂŽle se fait en utilisant le petit clavier du moog. Chaque note correspondant Ă un emplacement de la raquette, du plus grave pour lâemplacement en haut de lâĂ©cran au plus aigu avec lâemplacement en bas de lâĂ©cran.
Un rĂ©glage de difficultĂ© Ă©tant mĂȘme possible en utilisant le rĂ©glage de Glide du Moog, ce qui a pour effet de ralentir la raquette.
Nous nâavions peut-ĂȘtre pas assez considĂ©rĂ© lâaspect esthĂ©tique et Ă la fin notre Ă©cran fut placĂ© sur une boite en carton dĂ©coupĂ©e de façon Ă faire office de support (avec un autocollant de Shuttle Shuffle tout de mĂȘme)
Pendant ce temps les autres Ă©quipes sâaffairaient elles aussi et cela donna des projets fous et excitants : un instrument en forme de sabre laser tout droit sorti de la trilogie de Georges Lucas, un KraftWurscht instrument Ă base de saucisses (si si), un jeu vidĂ©o arty et musical sous Unity de nos amis les Nice Penguins, et enfin un bonsaĂŻ musical.
A lâapproche de lâheure fatidique nous avions tous fini notre projet.
Mais les rĂ©sultats nâont Ă©tĂ© connu quâĂ lâissue dâune petite cĂ©rĂ©monie le lendemain Ă la salle de spectacles Les Trinitaires.
Câest le projet trĂšs impressionnant dâarbre musical qui fut primĂ©. Nous nâavions pas tout perdu car notre Ă©quipe a pu garder un Moog et nous allons recevoir quelques places de concert, mais surtout nous allons garder un excellent souvenir de cette Ă©preuve qui nous a permis de nous dĂ©passer.
Une peite vidéo réalisée pour ce hackathon:
Et Last but not the least la cĂ©rĂ©monie fut clĂŽturĂ©e par une dĂ©monstration de musique dont le batteur avait un bras robotisĂ© ( !) , en voici une impressionnante vidĂ©o, câĂ©tait un peu comme le jeu Deus Ex mais en vrai.
[…] Une game jam est une Ă©preuve demandant Ă des Ă©quipes de dĂ©veloppeurs, graphistes, musiciens, de rĂ©aliser un jeu vidĂ©o sur un thĂšme dĂ©fini (et inconnu avant l’Ă©preuve) en un temps limitĂ© ( en gĂ©nĂ©ral 24 ou 48 heures) (un peu comme le hackathon auquel j’ai participĂ© cette annĂ©e) […]
[…] participĂ© Ă mon premier hackathon (toujours avec Lozange […]