Dark Souls 1 & 2

J’ai donc commencé les 2 Dark Souls (1 et 2), ces jeux réputés d’une grande difficulté, considérés comme des pratiques masochistes pour certains…

Dark Souls est un jeu de fin de monde. Notre héros solitaire, une carcasse, une sorte de mort vivant, erre dans un monde médiéval fantastique pour essayer de regagner son humanité. Ironiquement cette quête d’humanité se fera au fil de l’épée ( ou de la hache, de la haldebarde, ou de quelque autre objet contondant ) face à de nombreux morts vivants, squelettes, gargouilles, …

Mais Dark souls est plus que cela, c’est une promesse de level design : ce château que l’on voit au loin, on l’atteindra, ce n’est pas un décor inutile. De plus les niveaux sont tous superbement entremêlés et on trouve souvent des raccourcis. Par ailleurs même si on arpente caves, donjons et couloirs, ils sont tous superbement détaillés et uniques.

La grande difficulté réside dans le grand espacement des points de sauvegardes matérialisés par des feux de camp. Mais même là sauvegarder implique la réapparition de tous les monstres (limité dans Dar Souls 2)

Pire encore : il n’y a pas de pause.

Enfin pour mettre plus de tension, les fameuses âmes (souls) qui donnent leur nom à la série (la monnaie du jeu permettant achat d’objet, l’augmentation de niveau ou les améliorations de l’équipement) , peuvent être perdues au bout de 2 morts successives ( si l’on n’a pas « récupéré » son précédent cadavre et ce n’est pas rare). Dans ce cas adieu veau,vaches, cochons, augmentation de niveau et achat d’objets. Et c’est extrêmement frustrant croyez moi.

A part quelques « traces », messages optionnels,  il y a très peu d’indication. Difficile de savoir exactement l’effet de tel ou tel bracelet ou épée draconqiue avant de l’avoir essayé. Rien n’indique le chemin le plus court vers la fin du jeu et une mauvaise direction nous amène parfois devant un boss impossible à battre à notre niveau actuel.

En fait c’est une interprétation pure du jeu de rôle façon Donjons et Dragons, pas seulement sur l’aspect stats et les divers points d’expérience ( aspect pourtant bien présent ) mais sur la liberté du joueur: A lui de choisir son chemin, de fouiller cette tour dans l’espoir d’un bonus, de découvrir l’utilité des objets et d’encourir les conséquences de ses actes.

Autre spécificité , le jeu se joue constamment online : des traces de sang permettent de voir les morts de certains joueurs en ligne, des joueurs peuvent laisser des messages pour indiquer tel ou tel piège (ou le plus souvent pour nous induire en erreur). Mais aussi des joueurs peuvent envahir votre monde et nous attaquer.

Dark Souls 2 se veut légèrement plus accessible (shocking il est désormais possible de voyager rapidement d’un point à un autre grâce aux feux) et les feux sont plus rapprochés. Une coop online et aussi possible. Mais ne vous y trompez pas, Dark Souls 2 veut votre mort aussi. Et dans Dark Souls 2 la mort est encore plus pénalisante que dans le premier volet ( chaque mort baissant un peu notre barre de vie jusqu’à ne plus avoir qu’une moitié ). Nouveauté: il est désormais possible de tenir une arme dans chaque main.

Ce qui rend aussi les Dark Souls uniques ce sont les combats parfaitement orchestrés, où les coups sont puissants et lourds  et où il faut tenir compte de son endurance. Ici notre personnage ne tue pas des adversaires par poignées ( il est très difficile de s’occuper de plus d’un ennemi à la fois), notre héros doit se méfier même de la piétaille et la fuite est souvent la bonne solution.

Bref des jeux exigeants, mais quel soulagement de découvrir un feu où sauvegarder et quelle exultation en battant un boss.

Un expérience intense.