Qu’on lui coupe la tĂȘte ! –Â La Reine Rouge
Jâavais testĂ© Headlander sur le stand Sony Ă lâE3 2016 et il mâavait tapĂ© dans lâĆil avec son look de film SF des annĂ©es 70s. Jâai donc sautĂ© sur lâoccasion de lâessayer plus en dĂ©tail.
Avant toute chose il est utile de prĂ©ciser quâ Headlander est issu des cerveaux dĂ©lirants de Double Fine Productions, le studio de Tim Schafer entre autre responsable de Psychonauts, BrĂŒtal Legend, Costume Quest, Stacking ou Trenched. Mais vous lâauriez probablement devinĂ© de vous-mĂȘme tant le pitch est âŠhum⊠« diffĂ©rent ». Dâailleurs il est publiĂ© par Adult Swim Games, la division JV de la cĂ©lĂšbre chaine TV US de dessins animĂ©s.Votre hĂ©roĂŻne  (ou hĂ©ros, il est possible de choisir), muet, est une astronaute qui se rĂ©veille sur un vaisseau spatial sans son corps. Oui vous avez bien lu, il ne lui reste que sa tĂȘte. GuidĂ©e par une voix inconnue, elle (ou il) dĂ©couvrira quâelle peut diriger cette tĂȘte grĂące Ă des petit propulseurs, mais surtout quâelle pourra lâamarrer sur tous les robots et ordinateurs.  Oui le futur du connecteur universel, nâest pas lâusb ou le connecteur Lightning, mais le tour de cou.
Headlander, qui porte donc trĂšs bien son nom, vous amĂšnera Ă essayer de fuir une intelligence artificielle ayant pris le contrĂŽle de lâhumanitĂ© en transfĂ©rant tous les humains dans des corps de robots.
Castletroid, Igavania,…
Sur la forme il sâagit dâun metroidvania, câest-Ă -dire que certaines portes ne sont accessibles quâĂ un robot de la bonne couleur (les portes robotisĂ©es ont dâailleurs des dialogues trĂšs amusants) ou grĂące Ă certaines capacitĂ©s apprises plus tard.Comme dans tout bon metroidvania, au fur et Ă mesure on accĂšde Ă de nouveaux pouvoirs comme de pouvoir transporter de petit objets ou des boosts pour notre tĂȘte propulsĂ©e.
Une partie importante du jeu sera composĂ©e dâexploration, grĂące Ă la carte accessible dâun bouton. Mais les combats seront aussi trĂšs prĂ©sents : en se connectant Ă un robot ennemi, notre hĂ©ros peut utiliser leurs armes contre lâadversaire, puis changer de corps lorsque celui-ci est trop endommagĂ©.
Headlander est vraiment attachant de par son ambiance désuÚte avec ses personnages aux combinaisons moulantes, ses décors psychédéliques et sa musique planante et me rappelle un peu la série TV Buck Rogers (oui je suis vieux toussa toussa).
Le gameplay est vraiment bon, tout se fait vraiment simplement au pad et faire virevolter cette tĂȘte est un plaisir. Je nâai pas essuyĂ© le moindre bug sur la version PC et le jeu tournait trĂšs correctement.
Par contre les mĂ©caniques se rĂ©pĂštent un peu trop rapidement et se rĂ©sume souvent Ă lâarrivĂ©e dans une salle, un combat contre les robots, puis recherche du robot permettant de passer la porte.
Mais je suis assez indulgent car les dialogues sont rĂ©ellement amusants (intĂ©gralement traduits en français) et lâhistoire se dĂ©veloppe au fur et Ă mesure. On se plait Ă essayer de pouvoir se connecter sur tout et nâimporte quoi (aspirateur, tourelle laser, ..). Lâunivers semble beaucoup plus vivant que nombre de metroidvania, avec ses humains robotisĂ©s hippies aux tirades impayables. A noter une bande son planante Ă souhait.
Headlander est une bonne surprise qui innove par ses mĂ©caniques de jeux et son atmosphĂšre disco, disponible sur PS4 et PC. Test rĂ©alisĂ© Ă partir d’une version PC fournie par lâĂ©diteur.