Jeu indĂ©pendant issu d’une gamejam, validĂ© sur Steam Greenlight et financĂ© via Kickstarter, SUPERHOT est, comme son nom l’indique, le jeu brĂ»lant du moment.
La derniĂšre fois que nous avons essayĂ© SUPERHOT, c’Ă©tait sur le stand Oculus lors de la Gamescom 2014 et il nous avait dĂ©jĂ fait une excellente impression.
Comme tous les bons jeux, SUPERHOT est basĂ© sur une idĂ©e simple: il s’agit d’un shooter dont le temps ne sâĂ©coule que lorsque l’on se dĂ©place. Cela permet en plein milieu d’une fusillade de tranquillement planifier chaque dĂ©placement au milieu des balles en suspension. Oui un peu comme Neo dans Matrix. Un bullet Time presque permanent.
L’idĂ©e gĂ©niale est aussi trĂšs bien implĂ©mentĂ©e: ici chaque niveau est court, rapide et fun. Au fur et Ă mesure on apprend Ă utiliser ses poings ainsi que d’autres armes tranchantes et contondantes, lancer son arme ou autre objet pour Ă©tourdir lâadversaire, et autres capacitĂ©s.
Au bout d’un moment on intĂšgre parfaitement la mĂ©canique et si la difficultĂ© en prend un coup, le jeu devient un vĂ©ritable ballet de balles et de mort virtuelle: Ă©tourdir l’adversaire d’un cendrier projetĂ© en plein visage pendant qu’on rĂ©cupĂšre son arme flottant dans les airs pour Ă©liminer l’ennemi derriĂšre soi devient une seconde nature.
Le tout est rĂ©alisĂ© dans une 3D low poly du plus bel effet avec des couleurs optimisĂ©es pour une jouabilitĂ© parfaite: le dĂ©cor apparaĂźt dans des tons de blanc, les objets/armes en noir,  tandis que les adversaires sont en rouge. Chaque adversaire abattu Ă©clate en mille morceaux comme si il s’agissait d’une statue de verre.
Pour ponctuer la fin de chaque niveau, le jeu nous offre un replay du niveau en temps normal, nos actions apparaissant Ă une vitesse surhumaine.
Un soin tout particulier a Ă©tĂ© apportĂ© Ă l’interface et Ă l’ambiance.
En effet le menu du jeu apparaĂźt Ă la façon d’un Ă©cran d’ordinateur de la fin des annĂ©es 80 / dĂ©but des annĂ©es 90 sous MS-DOS (old school is good school!), mĂȘme le bruit du ventilateur y est.
Pour lancer le jeu il faut cliquer sur le fichier superhot.exe, les autres menus Ă©tant des rĂ©pertoires d’un ordinateur MS-DOS. Les plus curieux y trouveront des jeux en monochrome, des ascii arts, et surtout un chat de hackers guruCHAT trĂšs amusant donnant un peu de background sur le jeu.
La trame de SUPERHOT, peut-ĂȘtre un peu trop mĂ©ta et auto-rĂ©fĂ©rencĂ©e, veut que superhot.exe soit un jeu craquĂ© circulant sous le manteau hyper addictif et peut-ĂȘtre plus que cela …
A plusieurs reprises, le jeu nous interpellera Ă travers des messages gĂ©ants en plein jeu, voir nous empĂȘchera de quitter la partie.
On trouve aussi KILLSTAGRAM, une version pervertie du fameux réseau social, permettant de partager en ligne de courtes vidéos de ses meilleures exécutions.
L’histoire est indubitablement assez courte (j’ai fini le jeu en 3 heures d’aprĂšs Steam) mais intense. Je pense que SUPERHOT s’arrĂȘte au bon moment, c’est-Ă -dire juste avant qu’on ne puisse se lasser de la mĂ©canique. Un mode endless un peu plus anecdotique est ensuite disponible.
SUPERHOT est une bonne idée bien exécutée, je ne peux que le recommander à tous les amateurs de FPS voulant découvrir une  expérience différente.
TestĂ© Ă partir d’une version commerciale fournie par le dĂ©veloppeur.
[…] par l’annoncer directement car hĂ©las le jeu ne l’a pas assez communiquĂ© : SUPERHOT et SUPERHOT VR sont deux jeux diffĂ©rents. Les niveaux ne sont pas les mĂȘmes et le scĂ©nario est […]