Alors tu l’as vue ? Telle était la question lancinante lors de la gamescom 2019 pour savoir si on avait participé à la présentation de Cyberpunk 2077, l’un des jeux les plus anticipé du moment.
La démo présentée était hands-off, c’est-à-dire jouée et commentée par l’un des développeurs. Dans la salle nous avions droit à la présence de Mike Pondsmith, créateur du jeu de rôle original Cyberpunk publié en 1988.
Nous avons d’abord eu droit à un aperçu de la sélection du personnage. Cette fois-ci le choix se porta sur un physique masculin mais le jeu offrira pas mal de latitude sur ce point (par exemple possibilité d’avoir une voix féminine dans un corps masculin), les développeurs ayant appris de leurs faux pas dans ce domaine. Le présentateur a ensuite développé l’impact que le choix des origines de V, le héros, aurait sur l’aventure.
La démo prenait place au milieu du jeu. Notre héros guidé par Johnny Silverhand (interprété par Keanu “you’re breathtaking” Reeves) souhaite en savoir plus sur une mystérieuse puce implantée dans son crâne.
Pour cela il va devoir se rendre dans le quartier de Pacifica de Night City. Pacifica devait devenir un lieu de villégiature pour les riches, mais la crise économique mis un terme aux nombreux projets immobiliers. Ce quartier est désormais occupé par le gang Voodoo Boys. Ceux-ci occupent désormais les ruines de luxueux casinos. Les Voodoo boys parlent Créole haïtien entre eux (et les français présent dans la salle pouvaient ainsi comprendre une partie du jeu en VO). C’est l’une des rares fois où j’ai pu entendre cette langue dans un jeu vidéo, un important effort de doublage ayant été réalisé.
Afin d’obtenir un entretien avec Brigitte la chef des Voodoo Boys, V devra accepter une mission de la part de Placid, l’un des chefs du gang. Celui-ci l’envoie enquêter dans un repaire des Animals, un gang rival utilisant une drogue appelée Juice pour augmenter leurs capacités physiques. V enfourche une moto extrêmement classe, presque Akira-esque et fonce s’infiltrer dans le repaire adverse.
L’intérêt de cette présentation était de montrer deux approches distinctes pour une même situation, les développeurs alternant entre une build netrunner (hacker) et une configuration du personnage plus guerrière.
Il était vraiment intéressant de constater comment le netrunner pouvait être puissant, hackant les adversaires et les tourelles. Ainsi par exemple celui-ci pouvait hacker la salle d’entrainement des Animals (tuant l’un d’eux sous les haltères automatiques ou augmentant l’agressivité du sparring partner robot). La partie guerrière offrait des armes très puissantes avec carrément des balles chercheuses à la façon du film le “5e élément”. Les muscles cybernétiques permettaient de forcer des portes autrement inaccessibles.
V finissait par se confronter à Sasquatch la chef du gang des Animals avec son énorme marteau. En tirant dans son réservoir à “Juice” dans son dos elle lâchait son marteau et devenait plus facile à battre.
Sans en révéler trop sur le déroulement de cette mission et ses multiples trahisons, V aura droit à un entretien avec Brigitte qui va le connecter au Net. Ce Net est bien sûr une représentation cyberpunk de notre internet que l’on accède via une représentation en 3 dimensions (les lecteurs du Neuromancien de William Gibson y reconnaitront le cyberspace évoqué dans les livres)
Bien sûr il y avait d’inévitables blagues sur Keanu Reeves dont le personnage semble avoir une part réellement importante dans le jeu, un fantôme numérique vu du seul joueur, sorte de Jiminy Cricket apportant conseils et commentaires.
CD Projekt RED a aussi révélé que le jeu sortirait aussi sur Stadia la plateforme de streaming de Google. Si des doutes subsistent sur cette offre, sortir un jeu qui de façon évidente semble requérir une configuration élevé fait sens ici, permettant au plus grand nombre d’avoir une expérience correcte pour le jeu.
Bref un jeu que nous attendons de pied ferme (sortie prévue pour le 16 avril 2020).