A la surprise gĂ©nĂ©rale ce n’est pas dans un nouvel endroit exotique qu’Ubisoft a localisĂ© le dernier Ă©pisode de la sĂ©rie Far Cry mais dans le passĂ© : en effet Far Cry Primal se dĂ©roule au MĂ©solithique (l’Ăąge de pierre si l’on est un peu moins pĂ©dant).
YABA-DABA-DOO
Notre personnage, Takkar, est un membre de la tribu Wenja que vous allez devoir rĂ©unifier pour survivre contre la vie sauvage et  les 2 autres tribus (les Udam cannibales et les Izila, maĂźtres du feu et de l’agriculture).
Comme tout reprĂ©sentant de la sĂ©rie, il s’agit d’un FPS en open-world. On peut mĂȘme prĂ©ciser qu’il rentre dans la catĂ©gorie spĂ©cifique des open-world Ubisoft. En effet Ubisoft est connu pour s’assurer d’une cohĂ©rence de gameplay et d’interface dans ses jeux open-world. Ce qui a l’avantage Ă©norme de permettre une prise en mains immĂ©diate pour quiconque a dĂ©jĂ posĂ© ses mains sur un Assassin’s Creed, un Far Cry ou un Watch Dogs. LâinconvĂ©nient est peut-ĂȘtre une certaine lassitude devant la similaritĂ© du gameplay.
On retrouve donc les habituels points Ă capturer pour rĂ©vĂ©ler un peu plus de l’immense carte (ici il s’agit de brasier Ă allumer)
NĂ©anmoins dans le cas de ce jeu, certains Ă©lĂ©ments semblent plus Ă leur place: le crafting est nettement plus logique que disons Far Cry 4 (qui demandait 4 peaux de rhinos pour un portefeuille amĂ©liorĂ©Â ) . Ici les ressources sont plus abondantes et plus appropriĂ©es (roseaux, ardoise, troncs, ..) Ă la construction d’arcs de flĂšches, de gourdins etc….
Par ailleurs l’agressivitĂ© des animaux sauvages trouve ici plus de justification que dans Far Cry 4.
Autre point apprĂ©ciable : la langue. En effet une Ă©quipe de linguistes a dĂ©veloppĂ© tout spĂ©cialement trois dialectes distincts issus du proto-indo-europĂ©en, cela renforce vraiment l’immersion.
Caaapitaiiine CAAAVEEEEEERNE !
DĂ©jĂ abordĂ© dans les Far Cry, la chasse a ici un aspect crucial. Notre hĂ©ros peut d’ailleurs utiliser la vue du chasseur (oui celle de Batman, du Witcher, etc…) qui permet de voir apparaĂźtre les choses importantes en surbrillance, tel que le gibier. D’ailleurs souvent on ne tue pas sa proie du premier coup, ce qui oblige Ă Â suivre les traces de sang pour trouver la dĂ©pouille.
J’ai Ă©tĂ© assez impressionnĂ© par la faune : se faufiler prĂšs d’un mammouth avant de lâattaquer permet de se rendre compte de la taille de l’animal. Quant au tigre Ă dents de sabre, il est vraiment massif et agressif (vous ne regarderez plus votre chaton de la mĂȘme façon).
D’ailleurs il est possible d’apprivoiser certains animaux, c’est l’une des compĂ©tences particuliĂšres de notre hĂ©ros. On peut ainsi apprivoiser des blaireaux, des loups ou mĂȘme des tigres grĂące Ă des appĂąts. Une fois apprivoisĂ© votre compagnon peut vous aider Ă chasser ou mĂȘme combattre les ennemis.
Une chouette apprivoisée fait office de drone, car Takkar peut en prendre le contrÎle (tel les wargs de Games of Thrones). Elle est particuliÚrement efficace pour repérer gibier et ennemis.
L’usage de gourdins, des sagaies et d’arcs rendent les combats plus brutaux. J’ai lu en divers endroits qu’une option pour bloquer ou parer les coups aurait Ă©tĂ© souhaitĂ©e. Je ne suis pas tout Ă fait d’accord car il m’est avis que les combats Ă lâĂ©poque donnaient dans le brutal.
La carte du monde de Far Cry Primal est d’une taille respectable d’autant plus, qu’Ă©poque oblige, il n’y a pas de vĂ©hicule (cependant il est possible de chevaucher certains animaux tel qu’ un tigre Ă dents de sabre ou un mammouth plus tard dans le jeu).
Techniquement le jeu est extrĂȘmement stable et fluide (bloquĂ© sur 30 FPS sur console), mais surtout Far Cry Primal est vraiment magnifique avec une vĂ©gĂ©tation et des paysages extrĂȘmement dĂ©taillĂ©s.
Takkar, fils des ùges farouches
Il y a mĂȘme un cycle jour/nuit qui impacte le gameplay: de nuit il vaut mieux avoir du feu pour faire fuir les prĂ©dateurs devenus plus agressifs.
L’histoire est attrayante (l’ascension de Takkar pour protĂ©ger les siens) et offre des moments dĂ©calĂ©s avec les passages oĂč le chaman de la tribu nous fait partager des expĂ©riences mystiques avec ses boissons certainement pas lĂ©gales.
Mais le jeu trouve toute sa force quand on se laisse immerger dans ce monde si différent pour en apprécier les rencontres ou découvertes imprévues : croiser un animal jusque-là inconnu, se retrouver nez à nez avec un ours, découvrir une grotte.
J’encourage tous les fans d’open-world Ă l’essayer.
TestĂ© Ă partir d’une version fournie par l’Ă©diteur. Certaines illustrations proviennent Ă©galement de l’Ă©diteur.