Il est revenu d’entre les morts pour distributeur la bonne parole et …euh les torgnoles
Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name est un “Gaiden”, ce qui signifie en japonais une histoire parallèle. En effet, les événements de The Man Who Erased His Name se déroulent en parallèle de Yakuza : Like A Dragon.

Ayant mis Ă jour un complot d’ampleur nationale de l’organisation secrète Daidoji ayant la mainmise sur la politique et l’Ă©conomie du Japon, Kazuma Kiryu, le dragon de Dojima, ancien membre des redoutables yakuzas du clan Tojo est obligĂ© de simuler sa propre mort pour protĂ©ger ses proches et tout particulièrement l’orphelinat Morning Glory (manifestement il n’y a pas d’anglophones dans le studio). En Ă©change, il accepte de changer son nom pour celui de Joryu et de remplir des missions pour le clan Daidoji. On s’amusera du dĂ©guisement de Kiryu, c’est-Ă -dire des lunettes de soleil, qui ne trompe pas grand monde dans l’histoire.

Son aventure l’entraĂ®ne Ă Yokohama mais surtout Ă Osaka dans le quartier de Sotenbori (inspirĂ© du fameux quartier Dotonbori) oĂą il rencontrera Akame, une fixeuse qui gagne sa vie grâce Ă son rĂ©seau d’information. Mais surtout Kiryu dĂ©couvrira le château, un navire clandestin amĂ©nagĂ© en quartier chaud pour gangsters et VIP tenu par Nishitani, le patriarche du clan Kijin. Ce bateau tient son nom du fait qu’il comporte une reproduction en taille rĂ©elle du fameux château d’Osaka. Dans son centre se trouve un colisĂ©e oĂą prennent place de violents combats Ă mort auquel Kiryu pourra participer.

Le jeu a initialement Ă©tĂ© pensĂ© comme un DLC pour le jeu Like a Dragon: Infinite Wealth dont la sortie est prĂ©vue pour janvier 2024 (d’ailleurs une dĂ©mo d’Infinite Wealth est accessible une fois que vous avez fini The Man Who Erased His Name). Finalement il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d’en faire un jeu entier mais avec une durĂ©e de vie plus courte (heureusement le prix a Ă©tĂ© aussi adaptĂ© en consĂ©quence).

The Man Who Erased His Name utilise toujours la mĂŞme formule de la sĂ©rie alliant combats (en temps rĂ©el contrairement Ă Yakuza: Like a Dragon ou Like a Dragon: Infinite Wealth qui sont passĂ© aux combats en tour par tour), histoire et exploration dans un japon très rĂ©aliste. On se plait toujours autant Ă retrouver des endroits rĂ©els dans ce monde virtuel (je me suis amusĂ© Ă comparer nos photos de vacances). MĂŞme si le château semble ĂŞtre le seul endroit nouveau de cet Ă©pisode. On aime aussi la sĂ©rie pour la brochette de personnages “larger than life”, flamboyants Ă la forte personnalitĂ©.   Â

Le jeu apporte toutefois son lot de nouveautĂ©s en matière de combats. En effet Kiryu peut alterner Ă tout moment entre deux styles de combats: le mode Yakuza classique qui regroupe les meilleurs combos de la sĂ©rie ou le nouveau mode agent. Dans ce mode agent Kiryu pourra utiliser plusieurs gadgets. Ainsi l’araignĂ©e, une sorte de fil tirĂ© de sa montre lui donnera la capacitĂ© d’attraper les ennemis ou de les envoyer voler. Le serpent lui permettra d’utiliser des rĂ©acteurs Ă ses chaussures pour foncer dans les adversaires. Le frelon est un drone kamikaze quant Ă la luciole, il s’agit d’une cigarette explosive.
Comme Ă l’accoutumĂ©e, la ville regorge d’endroits pour s’amuser et ce sera l’occasion d’essayer de nombreux mini-jeux, il y en a pour tous les goĂ»ts. On pourra divertir avec des jeux de flĂ©chettes, au practice de golf, jouer au billard, s’époumoner au karaokĂ©, se distraire avec des jeux de cartes comme le Koi-Koi, le Poker, le Blackjack, bien sĂ»r on pourra jouer Ă des classiques des jeux Sega dans des salles d’arcades (avec comme nouveautĂ© Daytona 2 dans cet Ă©pisode) ou sur des master system. On retrouve aussi les jeux de cabaret qui utilisent cette fois des vrais vidĂ©os (et qui sont Ă mon sens particulièrement embarrassants et malaisants). Mais le mini-jeu le plus notable c’est le retour du pocket circuit, le jeu de circuit de voitures qui avait disparu depuis les Ă©pisodes Yakuza 0 et Yakuza Kiwami. Le dĂ©cor est dĂ©sormais devenu un bar tournĂ© vers un public plus âgĂ©. Mais il s’agit toujours d’arriver en tĂŞte et de faire du tuning de petites voitures.

On regrettera que certaines missions du rĂ©seau Akame soient assez fastidieuses et peut-ĂŞtre un peu moins amusantes/farfelues que dans les Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents, ainsi que l’obligation de monter en niveau le rĂ©seau Akame ainsi que les combats de colisĂ©e pour faire progresser l’histoire, une façon plutĂ´t artificielle de rallonger le jeu alors jusqu’à prĂ©sent ce genre d’activitĂ© Ă©taient toujours optionnelles.

L’histoire, comme toujours pleine de retournements de situation, de discussions sur l’honneur à coup de poings et de pose graves et viriles, permet de de clore l’arc de Kiryu. Un chant du cygne en quelque sorte, le studio semblant s’orienter vers le personnage d’Ichiban Kasuga, le héros de Yakuza : Like A Dragon, mais aussi du prochain Like a Dragon: Infinite Wealth.
Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name est disponible sur PS4/PS5, Xbox One/Series et PC (il est aussi disponible sur l’Xbox Game Pass)Â
Test réalisé à partir d’une version Xbox Series X fournie par l’éditeur