article de Papa Nintendo Switch

Metroid Dread

Ecrit par papa

Samus Aran revient enfin. Si le personnage de cette chasseuse de prime de l’espace et sa super armure est connu de nombreux joueurs Ă  travers ses apparitions dans divers jeux de Nintendo (c’est un personnage de Super Smash Bros. Ultimate)  c’est l’occasion pour beaucoup d’enfin pouvoir s’essayer Ă  la fameuse sĂ©rie de jeux dont les niveaux Ă  dĂ©filement horizontal ont crĂ©Ă© un genre Ă  part entiĂšre (souvent appelĂ© Metroidvania) repris par de nombreux concurrents (Hollow Knight, Axiom Verge, Guacamelee, Ori, cave story,…) 

DerriĂšre chaque Metroid se cache un principe apparemment simple : on entre dans un complexe spatial, on y explore ses profondeurs afin d’y trouver de nouvelles armes et compĂ©tences pour progresser dans des zones prĂ©cĂ©demment verrouillĂ©es de ce qui est gĂ©nĂ©ralement un tout gĂ©ant et interconnectĂ©. 

E.M.M.I. awards 2021 

J’espĂšre que vous avez une bonne mĂ©moire et que vous souvenez d’un jeu fait il y a presque vingt ans car chronologiquement cet Ă©pisode suit Metroid Fusion sorti sur Game Boy Advance en 2002 (j’ai choisi l’option vidĂ©os YouTube parce que la mĂ©moire c’est plus ça).  Dans le prĂ©cĂ©dent Ă©pisode, Samus affrontait le parasite X (une arme biologique devenue incontrĂŽlable crĂ©Ă©e  pour se dĂ©barrasser des Metroids, une autre arme biologique devenue incontrĂŽlable), blessĂ©e, elle avait reçu un vaccin Ă  base de d’ADN de Metroid. Mi-humaine, mi-Metroid (100% flic…euh non je m’égare) elle pouvait dĂ©sormais absorber les parasites X et mit fin Ă  la menace X en dĂ©truisant la planĂšte SR388. 

Pourtant au dĂ©but de Metroid Dread, la fĂ©dĂ©ration reçoit une mystĂ©rieuse vidĂ©o de parasite X sur la planĂšte ZDR. AprĂšs avoir perdu le contact avec les sept robots E.M.M.I. envoyĂ©s en reconnaissance, Samus est dĂ©pĂȘchĂ© sur place. Elle y rencontrera un guerrier Chozo, la race d’ĂȘtres Ă  tĂȘte d’oiseaux trĂšs Ă©voluĂ©s qui ont Ă©levĂ© et entraĂźnĂ©  Samus. Ce sont les Chozos qui  lui ont donnĂ© son armure, qui ont crĂ©Ă© les Metroids et que l’on croyait Ă©teinte. Samus se rĂ©veillera au centre de la planĂšte en ayant perdu quasiment toutes ses aptitudes et armes (un classique de la sĂ©rie) et devra tout faire pour remonter Ă  la surface Ă  travers ce dĂ©dale tortueux infestĂ© de crĂ©atures agressives.  

AprĂšs un passage remarquable et trĂšs apprĂ©ciĂ© en vue Ă  la premiĂšre personne en 3D (la sĂ©rie Metroid Prime dont Nintendo a confirmĂ© travailler sur le 4), Metroid Dread revient Ă  la source, au scrolling horizontal. Le premier contact est trĂšs agrĂ©able car le personnage est beaucoup plus agile et maniable que dans les prĂ©cĂ©dents Ă©pisodes. Samus saute, effectue des glissades, grimpe avec des mouvements presque fĂ©lins. On retrouve les attaques de corps Ă  corps apportĂ©es par le remake de Metroid II sorti en 2017. 

« It can’t be reasoned with, it can’t be bargained with. It doesn’t feel pity or remorse or fear and it absolutely will not stop. Ever. Until you are dead. »

L’autre grande nouveautĂ© de gameplay ce sont les affrontements avec les robots E.M.M.I. En effet, ceux-ci ont Ă©tĂ© reprogrammĂ©s et vont dĂ©sormais attaquer Samus. Les E.M.M.I., ces Terminators, sont de formidables adversaires et une menace pour Samus mĂȘme Ă  100% de ses capacitĂ©s. Et c’est lĂ  que le mot Dread, “peur”, prend tout son sens. En pĂ©nĂ©trant dans les zones gardĂ©es par les robots, la cĂ©lĂšbre chasseuse de prime devient la proie, le moindre bruit les attirant. Heureusement Samus disposera d’un camouflage permettant de de se rendre invisible et de rĂ©duire le bruit, mais ce camouflage ne pourra ĂȘtre alimentĂ© que peu de temps et celui-ci rĂ©duira la vitesse de notre hĂ©roĂŻne. Toute rencontre avec un E.M.M.I s’avĂ©rera fatale Ă  moins de rĂ©ussir un contre au timing extrĂȘmement difficile. Heureusement en explorant la zone E.M.M.I vous trouverez des ennemis en forme d’Ɠil qui une fois vaincu vous apporteront une amĂ©lioration Omega pour votre blaster permettant de dĂ©truire le robot. D’ailleurs on apprĂ©cie que le jeu permette de reprendre immĂ©diatement Ă  l’entrĂ©e de la zone E.M.M.I en cas de dĂ©cĂšs, Ă©vitant ainsi de fastidieux aller-retours.

Les E.M.M.I. ne sont pas nos amis 

Les parties de gameplay avec les E.M.M.I. permettent de casser la monotonie, mais vous feront peut-ĂȘtre rager parfois car la difficultĂ© augmente substantiellement durant ces phases. Mais cela en vaudra la peine car Samus gagnera une prĂ©cieuse amĂ©lioration Ă  chaque victoire. Celles-ci sont nombreuses, un peu plus d’une vingtaine, on retrouvera bien sur les classiques missiles et la morph ball (quoique un peu tard pour celle-ci), divers rayons d’énergie et des amĂ©liorations de votre combinaison permettant d’explorer des environnements aux conditions difficiles.

Le gameplay garde des traces assez old-school car il faudra parfois tirer un peu n’importe oĂč pour trouver des passages permettant de continuer l’aventure. Si ce concept m’amuse pour des passages menant vers des bonus, je le trouve un peu plus sadique lorsqu’ il s’agit du chemin principal. Mais bon on le pardonnera Ă  une sĂ©rie ayant dĂ©jĂ  35 ans (ah mais non parce que ça voudrait dire que j’ai 
..Oh nooooooon) 

So, E.M.M.I., are you okay? Are you okay, E.M.M.I?

Un aspect que j’apprĂ©cie beaucoup dans la sĂ©rie c’est l’ambiance mystĂ©rieuse. Samus est souvent seule dans des environnements hostiles. Le jeu doit d’ailleurs une partie de son inspiration du film Alien de Ridley Scott, et les combat avec les E.M.M.I., ĂȘtres ultra adaptatifs quasi invincibles empruntant des tunnels Ă©troits nous rappellent les meilleurs moments de Ripley. Cette atmosphĂšre se retrouve bien dans Metroid Dread, oĂč Samus traversant des couloirs sombres aux ombres menaçantes remplis de machines Ă©tranges. La mise en scĂšne est de bonne facture, les scĂšnes cinĂ©matiques courtes ont souvent peu de dialogues et Samus flex dans chacune d’entre elles.

Graphiquement le jeu est magnifique, mĂ©langeant 2D et 3D,  Metroid Dread  Ă©tant l’Ă©tendard de la nouvelle console Switch Ă  Ă©cran OLED permettant d’avoir des noirs profonds parfait pour donner du relief. Les animations sont trĂšs fluides, on notera le souci du dĂ©tail concernant les transitions entre celles-ci avec une foultitude de dĂ©tails qui rendent les personnages vivants, par exemple Samus enjambera automatiquement certains objets, posera sa main contre un mur,


Le rythme du jeu est aussi trĂšs bon, l’obtention d’d’amĂ©liorations se fait rĂ©guliĂšrement avec un cheminement peut ĂȘtre un peu plus linĂ©aire. Si l’on doit vraiment pinailler on constatera des temps de chargement un poil longs, dĂ©guisĂ©s lors des trajets en ascenseur ou tĂ©lĂ©portation, mais ils ne sont pas si courant.

Le studio espagnol MercurySteam Ă  qui l’on doit l’excellent Metroid: Samus Returns remake de Metroid II: Return of Samus confirme une nouvelle fois son talent sur cette licence et nous livre un excellent Ă©pisode qui a le mĂ©rite de clore ce chapitre de la saga. Un indispensable.

Test rĂ©alisĂ© Ă  partir d’une version Nintendo Switch fournie par l’éditeur.

A propos de l'auteur

papa

RĂ©dacteur en chef avec la Passionℱ Âź du Jeu VidĂ©o depuis ses dĂ©buts sur Spectravideo et Sinclair ZX81.
Fier papa de 2 jeunes gamers.

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