Avec les enfants nous avons découvert le nouveau festival consacré aux jeux vidéo et jeux de société.
OrganisĂ© par Reed Expositions France, câest lâadaptation en France du fameux festival PAX. Le nom PAX vient de Penny Arcade Expo, crĂ©Ă© par les deux crĂ©ateurs de la BD en ligne geek Penny Arcade, Jerry Holkins et Mike Krahulik. Cela fait plusieurs annĂ©es que nous lisons leur webcomic et lâidĂ©e de voir une de leur convention prendre place Ă Paris nous a rĂ©joui.
PLAY Paris Powered by PAX avait trouvĂ© un superbe lieu, en effet la Grande halle de la Villette construite en 1867 avec ses structures dâacier et de fonte Ă©tait un Ă©crin de choix pour un tel Ă©vĂ©nement. Cela avait tellement plus de caractĂšre que ces horribles salles dâexposition qui accueillent lâE3, le Tokyo Game Show et autres Paris Games Week. Ce nâĂ©tait pas hĂ©las sans inconvĂ©nients tant il Ă©tait parfois difficile de sây retrouver. Nous avons parfois pestĂ© contre lâabsence ou le manque de visibilitĂ© de la signalisation, gageons quâil ne sâagit que dâun dĂ©faut de jeunesse.
CotĂ© jeux indĂ©s, nous avons retrouvĂ©s des jeux que nous suivons de longue date (Robothorium, Double Kick Heroes, Dead in Vineland ou Sigma Theory) comme dâautres que nous avons dĂ©couverts: Sumocrats du studio ArkRep (petit chouchou dâOscar) ou Altero dâElectric Motion Games.
Les développeurs américains de the Behemoth présentaient Pit People (que nous avions évoqué ici). Nous avions passé un temps considérable sur leur précédent jeu, Castle Crasher, avec Victor.
Nous avons fait un tour au niveau des jeux de sociĂ©tĂ©, que nous apprĂ©cions sans ĂȘtre des spĂ©cialistes (loin de lĂ ). Oscar a complĂ©tĂ© sa collection de cartes Dragon Ball pendant que Victor et moi nous sommes fait expliquer les rĂšgles du jeu de plateau Dark Souls (qui se rĂ©vĂšle incroyablement fidĂšle au jeu vidĂ©o).
Nous sommes passĂ©s sur le stand de lâAssociation RĂ©tro-gaming Connexion qui permettait de jouer Ă Steel Battalion sur Xbox (la premiĂšre du nom) en rĂ©seau. Pour ceux qui ne connaissent pas il sâagit dâun jeu de combat de mĂ©cha (robots gĂ©ants) qui se joue avec un contrĂŽleur incroyable: un double stick bourrĂ© de boutons et dâinterrupteurs (en particulier le bouton dâĂ©jection et son cache rĂ©aliste) ainsi que dâun pĂ©dalier. Le staff super efficace et didactique nous a rapidement coachĂ©s. Le duel fut rĂ©ellement fratricide.
Mais les jeux des grands studios rĂ©cents nâĂ©taient pas non plus absents. Sony prĂ©sentait sa derniĂšre exclusivitĂ©, lâexcellent God of War mais aussi une dĂ©mo du prochain jeu de Quantic Dream : Detroit: Become Human (il sâagissait de la dĂ©mo que nous avions pu tester lors de la derniĂšre gamescom). Sony toujours offrait des dĂ©monstrations de son casque de rĂ©alitĂ© virtuelle, le Playstation VR (sur lâexcellent Superhot).
Nintendo mettait en valeur les jeux actuels de la Switch et de la 3DS. La grande attraction était de pouvoir jouer en réseau local sur Splatoon 2.
LâĂ©diteur Pqube prĂ©sentait avant sa sortie le jeu de combat BlazBlue: Cross Tag Battle de Arc System Works.
Nous avons dĂ©jeunĂ© Ă lâespace freeplay sous la charpente mĂ©tallique de la Halle organisĂ© par le nouveau bar Ă jeu parisien le Loufoque. Nous pouvions nous adonner Ă des jeux de sociĂ©tĂ© avec notre sandwich dans une ambiance conviviale.
Pour ceux qui aiment lire sur les jeux vidĂ©o on trouvait deux maisons dâĂ©dition. Les incontournables Ă©ditions Pixân Love mais aussi OmakĂ© Books, la maison dâĂ©dition de Florent Gorges avec qui nous avons pu discuter.
Le dimanche la grande scĂšne Charlie Parker a fait le plein avec la cinquiĂšme Ă©dition du championnat des nations sur Star Craft II organisĂ© par OâGaming.tv : Nation Wars V. (Avec oh surpriseâŠnon pas vraiment, la CorĂ©e du sud en grand vainqueur).
Dâailleurs de nombreux tournois Ă©taient organisĂ©s : la PAX Paris prĂ©sentait le premier tournoi officiel sur lâexcellent jeu de Bandai Namco : Dragon Ball Fighterz.  Un salon sans un tournoi de Windjammers ne serait pas complet et câest sur le stand de lâExtra Life cafĂ© quâil se dĂ©roulait. Bien sĂ»r il y avait un tournoi sur Street Fighter V (la coupe de France). Plus rigolo la R-Cade Cup Ă©tait un tournoi en Ă©quipe sur des jeux dâarcade des annĂ©es 90. Square Enix a pour sa part organisĂ© la grande finale de son tournoi Dissidia Cup sur le jeu
Dissidia Final Fantasy NT.
Victor et Oscar ont profitĂ© de lâĂ©vĂ©nement pour essayer de nombreuses consoles et bornes dâarcade rĂ©tro via les associations Savoie Retro Games (leur premier essai du casque Virtual Boy de Nintendo) MO5.com (qui prĂ©sentait de nombreux classiques et des jeux sur les excellentes consoles Nec, mais les enfants ont adorĂ© la rĂ©trospective sur les jeux Dragon Ball), le Club Des Sacs (nous jouions Ă DoDonPachi en Ă©coutant dâune oreille les intervenants sur le Speed run ou le superplay). Chez Coin Up Legacy Victor et Oscar pu essayer Donkey Kong 3 avec un dj qui animait sur des titres 80s. Nous avons pu faire un peu de Garou Mark Of The Wolves chez HFS Play.
Il y avait aussi des concerts qui fleuraient bon le chiptune, en particulier nous avons écouté celui de Square Tune Magician (je suis un fan de Phoenix Genma Ken),  avec regret nous avons manqué ceux de the Toxic Avenger, Kn1ght ou Neko Light Orchestra.
Enfin PLAY Paris Powered by PAX organisait comme son grand frĂšre des panels autour du jeu vidĂ©o et du jeu de sociĂ©tĂ©. Nous avons pu assister Ă lâintĂ©ressant panel concernant lâĂ©volution de la presse jeux vidĂ©o avec des intervenants comme Boulapoire (ex gamekult), Sophie Krupa et Kevin Bitterlin de chez JV le mag, Maria Kalash de chez Canard PC ou AHL ancien de Tilt Joystick et Consoles +.
Par contre et câest assez criant sur les photos publiĂ©es un peu partout, lâĂ©vĂ©nement nâa pas attirĂ© beaucoup de public, il semble que la communication sur lâĂ©vĂšnement a peinĂ© Ă dĂ©passer la seule communautĂ© geek,  il y avait peu de familles ou de curieux. Par ailleurs le prix assez Ă©levĂ© de lâentrĂ©e en avait refroidi plus dâun (le prix fut rĂ©duit Ă son quart durant lâĂ©vĂšnement pour attirer du monde). Mais surtout le salon a pĂąti de la concurrence du plus beau samedi ensoleillĂ© dâavril depuis lâaprĂšs-guerre.
Alors mĂȘme si câest certainement un revers pour les organisateurs et les exposants (qui peinaient parfois Ă cacher leur dĂ©pit), avec les enfants nous avons particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© de pouvoir circuler sans encombre entre les stands, de ne pas faire la queue pour essayer un jeu ou de pouvoir discuter calmement avec dĂ©veloppeurs, membres dâassociations ou passionnĂ©s. En fait beaucoup de visiteurs semblaient ravis de lâĂ©vĂšnement.
Cette premiĂšre Ă©dition de PLAY Paris Powered by PAX a sans conteste montrĂ© le potentiel dâun tel salon. Moins concentrĂ© sur lâimmĂ©diatetĂ© des sorties (comme la PGW), moins centralisĂ© autour des indĂ©s (comme lâindiecade), ou de  lâe-sport (comme la Gamers Assembly), PLAY Paris Powered by PAX offre un peu de tout cela et trouve sa place parmi les salons français pour ceux qui veulent simplement se retrouver autour dâun jeu vidĂ©o ou dâun jeu de sociĂ©tĂ© entre joueurs.