Guy Mille, que nous avions rencontré cet été à la gamescom 2015, a organisé les 3 et 4 octobre dernier, via le Fablab Thionvillois Thilab et l’association allemande « Verein zum Erhalt klassischer Computer e.V. »  , l’édition 2015 du Classic Computing.
Cette convention a rassemblé des amateurs d’ordinateurs anciens qui souhaitent préserver ce patrimoine numérique. Les participants étaient en majorité allemands et français, mais il y avait des belges et des anglais.
L’évĂ©nement regroupait une centaine de tables avec sur chacune plusieurs merveilles Ă©lectroniques vintages. Et surtout c’Ă©tait gratuit !
Difficile de présenter toutes les machines, je me souviens néanmoins avoir croisé un MSX, le standard des ordinateurs japonais dans les années 1980.
Plusieurs Commodores 64, mythiques machines s’il en est, étaient accessibles au public.
Mais on trouvait aussi des raretés comme cet ordinateur du fabriquant de jouet Mattel , l’Aquarius. Son propriétaire m’a appris qu’il n’avait été en vente que 3 mois. Une version Basic de Microsoft était néanmoins sortie sur cette plateforme.
Un exposant présentait un modèle du célèbre TRS 80 de Radio Shack, l’un des premiers ordinateur grand public.
D’ailleurs ses concurrents de l’époque Ă©taient lĂ aussi: l’ Apple II et surtout le Commodore PET.
Le Commodore PET (machine de 1977) était ainsi la mascotte de la convention car Guy et ses amis du Thilab ont réalisé une version géante du PET. L’écran géant était fonctionnel (grâce à une webcam astucieusement placée, retransmettant es images sous formes de caractère verts)
La flamme de la sempiternelle guerre Atari – Amiga se rallumait autour des Atari ST, des Amiga 1200 prĂ©sents.
Beaucoup d’antiquités françaises aussi, comme cet Alice, des Hector ou bien quelques TO7 ou TO8 de Thomson qui m’ont rappellé mes jeunes années d’écolier ayant participé au plan informatique pour tous.
Mais aussi quelques vielles consoles aussi comme cette Mattel Intellivision.
un Dragon 32, un ITT 3030
Il y avait aussi beaucoup d’ordinateurs portables des années 80, rares et chers à l’époque , comme ce Toshiba à écran plasma ou ce Commodore SX-64 de 1983.
Et bien sur beaucoup de jeux vidéo, car comme le disait Eugène Jarvis, programmer de Defender : « La seule utilisation légitime d’un ordinateur est de jouer ». C’était l’occasion de jouer à Space Patrol sur Intellivision II, Bomb Jack sur Commodore 64, essayer l’Amiga CD32,
Et une petite partie de Xenon 2 n’est jamais de refus !
Parmi le public, des parents et des grand parents qui montraient à leur enfants/petits-enfants les ordinateurs de leur époque.
Les organisateurs avaient aussi prévu des concerts (j’ai pu assister à un reprise de Space Oddity de David Bowie à la gameboy ! par les musiciens The Other Days) et des conférences.
L’une des confĂ©rence Ă laquelle j’ai pu assister Ă©tait tenue par Chris Smith, de la sociĂ©té Retro Computers, qui prĂ©sentait tout le processus technique et crĂ©atif lui ayant permis, lui et sa sociĂ©tĂ©, de concevoir la console ZX Spectrum Vega, un remake façon console du fameux ZX Spectrum de Sinclair.
Le dimanche, j’ai pu assister à la conférence de Douglas Alves, professeur en Histoire et Culture du jeu vidéo,  qui nous présentat avec moults détails et anecdotes les prémices de l’histoire du Jeu Vidéo.
Un exposant allemand, Dr Zarkov, avait apportĂ© des tĂ©lĂ©visions mĂ©caniques (oui mĂ©caniques ! ) qu’il avait reconstruites Ă partir de procĂ©dĂ©s datant de 1928.
Un jeune exposant allemand enthousiaste nous a montrĂ© ses portages homebrew de jeux vidĂ©o connus sur d’anciennes machines
Nous avons aussi assistĂ© Ă une prĂ©sentation du musĂ©e Bolo, un musĂ©e informatique suisse très connu et nous a parlĂ© de leur projet « pomme one » (recrĂ©ation Ă l’identique d’un APPLE I)
Il y avait mĂŞme des dĂ©veloppeurs qui prĂ©sentaient leur jeu pour la dĂ©funte console Dreamcast : Alice Dreams Tournament, une sorte de sympathique Bomberman amĂ©liorĂ© exploitant la VMU, le petit Ă©cran qu’on pouvait trouver sur les pads de la Dreamcast.
Il était par ailleurs possible de faire réparer son ordinateur (de plus de vingt ans) par des spécialistes gratuitement.
A noter que les participants allemands ont fait beaucoup d’efforts pour communiquer avec leurs visiteurs français. Les exposants étaient ravis de présenter leur matériel et avaient souvent une anecdote à leur sujet.
Les organisateurs Ă©taient tous pleins d’attention et avaient le sourire.
Un moment convivial et  plein de nostalgie
Je vous laisse avec quelques photos