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Assassin’s Creed: Shadows

Ecrit par papa

18 ans après le premier jeu, la série des assassin de l’ombre débarque enfin sur les terres nippones. 

Affirmer qu’un épisode d’Assassin’s Creed au cœur des terres du Soleil-Levant était attendu relève presque de l’euphémisme. Avec ses héros opérant dans l’ombre pour éliminer leurs adversaires, le Japon féodal, terre des ninjas, semblait tout désigné. Assassin’s Creed: Shadows plonge les joueurs dans le XVIe siècle, au cœur de la tumultueuse période Sengoku, une époque de profonds bouleversements marquée par les ambitions du redoutable seigneur de guerre Oda Nobunaga, qui ravage le pays dans sa quête d’unification.

L’intrigue met en scène deux protagonistes principaux, incarnant la dualité et les enjeux de cette époque agitée. D’un côté, Naoe, une jeune shinobi consumée par le désir de vengeance après l’assassinat brutal de son père. De l’autre côté, Yasuke, esclave devenu samouraï sous la bannière d’Oda Nobunaga, incarne une trajectoire unique et historique qui mêle courage et résilience.. Fidèle à la tradition de la saga, ce nouvel opus s’inspire librement de personnages et d’événements historiques, enrichissant son immersion par une relecture créative.

Après une brève séquence de jeu avec Yasuke, vous incarnerez rapidement Naoe, une jeune femme déterminée à traquer les douze guerriers masqués, les Shinbafuku, responsables de l’assassinat de son père et à retrouver une mystérieuse boîte que son père protégeait farouchement. 

Assassin’s Creed: Shadows s’appuie sur la formule éprouvée d’infiltration, de parkour et de combats dynamiques, tout en introduisant des innovations subtiles qui enrichissent l’expérience de jeu et invitent à une approche plus stratégique et immersive. Pour la première fois, le jeu intègre un indicateur de furtivité, permettant au personnage de se fondre dans l’obscurité. Cette mécanique est renforcée par la possibilité de créer des zones d’ombre en éteignant des torches et des lanternes, ajoutant une dimension interactive à l’infiltration.

La discrétion devient également primordiale avec l’introduction d’une gestion sonore : les ennemis peuvent désormais entendre vos pas, notamment sur les célèbres planchers rossignols, conçus pour avertir de la présence d’intrus. Les options de gameplay s’étoffent avec la possibilité de ramper sous les bâtiments pour éviter d’être détecté, du grappin pour se déplacer sur les toits ou même la capacité de traverser les étangs en utilisant une tige de bambou pour respirer discrètement.

Le combat occupe aussi une place centrale dans le gameplay et bénéficie d’un soin particulier. Les deux personnages possèdent des compétences distinctes et adoptent des styles de combat différents. Yasuke, en tant que samouraï, est spécialisé dans la force brute. Il pourra maîtriser cinq armes variées, allant du katana long au kanabo, en passant par le teppo, une arquebuse japonaise inspirée des armes portugaises. Naoe, plus agile et furtive, privilégiera le tanto et les kunai. Les affrontements nécessitent davantage de stratégie, obligeant les joueurs à briser l’armure des ennemis pour les rendre vulnérables à un coup fatal. Parer les attaques adverses permettront de pouvoir briser la posture de l’adversaire et enchaîner les attaques 

L’aspect jeu de rôle est davantage mis en avant dans ce titre, car vous ne disposerez pas immédiatement d’un point précis sur la carte pour atteindre votre objectif. À la place, quelques indications vous guideront vers la localisation générale de votre cible, encourageant ainsi l’exploration et les découvertes en tout genre. Cela offre des cartes beaucoup moins chargées qu’auparavant.

Si vous peinez à localiser votre objectif ou manquez de temps, vous pourrez toujours solliciter le réseau d’éclaireurs de la Ligue. En envoyant un éclaireur, vous obtiendrez des informations précieuses pour repérer votre cible. Ces éclaireurs joueront également un rôle stratégique en détournant des ressources nécessaires au développement de votre repaire. De plus, ils pourront désactiver certaines alertes dans des zones où votre personnage aurait attiré trop d’attention de la part des autorités.

Assassin’s Creed : Shadows est sans aucun doute l’un des plus beaux jeux en monde ouvert auxquels j’ai pu jouer. Le soin apporté aux moindres détails est tout simplement impressionnant : des vastes plaines aux rizières luxuriantes, en passant par chaque village pittoresque, tout est visuellement époustouflant et d’un réalisme saisissant. Chaque élément semble vibrer de vie, immergeant pleinement le joueur dans cet univers. En outre, l’intégration d’un cycle dynamique des saisons – avec une transition toutes les 70 minutes – ainsi que des conditions climatiques variées (vents profonds, fluctuations de luminosité et effets visuels dépendants du temps) confèrent au jeu une dimension vivante et immersive. Chaque saison ne se contente pas de ravir vos yeux, mais influence également le gameplay de manière significative. Par exemple, la pluie atténuera le bruit de vos pas, le feuillage estival facilitera votre dissimulation, tandis que l’hiver proposera des défis plus exigeants.

Les nombreuses options de qualité de vie (QoL) proposées sont particulièrement appréciables, comme la possibilité de désactiver le HUD en effectuant un simple double-clic, permettant de renforcer considérablement l’immersion. Par ailleurs, la vision d’aigle, qui facilite la détection des silhouettes ennemies, ne requiert désormais plus la présence d’un aigle, rendant son utilisation plus fluide et accessible. Chaque région offre également des kakurega, des repaires cachés où les joueurs peuvent se recharger en rations et outils, mais surtout profiter d’un système de voyage rapide, optimisant l’exploration et la progression.

Parmi les reproches, j’éprouve toujours une certaine difficulté avec le principe du niveau des ennemis utilisé comme barrière invisible apparu avec Assassin’s Creed Origins. Ainsi, dès le début du jeu, vous pouvez explorer la vaste étendue de la carte. Cependant, il vous faudra atteindre un certain niveau d’expérience pour être en mesure d’affronter, ne serait-ce que les adversaires les plus simples, dans les régions éloignées. Par ailleurs, il est important d’avertir les joueurs qu’ils ne pourront réellement incarner Yasuke qu’après environ quinze heures de jeu passées avec Naoe. Ce n’est qu’au terme de ce laps de temps qu’il sera possible de changer de personnage à tout moment et de choisir librement de compléter les quêtes de l’un ou l’autre des héros.

Assassin’s Creed: Shadows évoque indéniablement l’essence des films chanbara, ces récits japonais emblématiques de samouraïs et de vengeance. J’ai particulièrement apprécié la nouvelle approche adoptée pour la recherche des objectifs, qui incite le joueur à explorer le monde virtuel de manière plus contemplative, favorisant ainsi une expérience riche et réfléchie. De plus, le choix entre deux personnages aux styles de jeu distincts permet à Ubisoft de respecter les préférences des joueurs, qu’ils soient adeptes du gameplay d’infiltration qui a marqué les débuts de la série ou qu’ils préfèrent l’approche plus orientée RPG-action développée dans les épisodes récents. 

À mes yeux, Assassin’s Creed: Shadows s’impose comme le meilleur opus de la saga. Et si, en prime, la diversité du casting dérange les esprits rétrogrades, c’est une victoire supplémentaire. Que demander de plus ?

Test réalisé à partir d’une version Xbox Series fournie par l’éditeur 

A propos de l'auteur

papa

Rédacteur en chef avec la Passion™ ® du Jeu Vidéo depuis ses débuts sur Spectravideo et Sinclair ZX81.
Fier papa de 2 jeunes gamers.

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