one more time turn â«
DĂ©jĂ le septiĂšme Ă©pisode, pourtant je me revois encore jouer au premier jeu en âŠ1991 , ah oui quand mĂȘme ⊠34 ans. Chose dĂ©sormais rare dans le milieu, le jeu arbore toujours le nom de son crĂ©ateur dans son titre. Toutefois si Sid Meier a effectivement dĂ©veloppĂ© le premier Civilization chez MicroProse, il sâest ensuite retirĂ© dans un rĂŽle plus crĂ©atif dans la sĂ©rie au sein de Firaxis, sociĂ©tĂ© qu’il a cofondĂ©e.

Civilization est une institution dans les jeux de stratĂ©gie, et plus particuliĂšrement des 4X, ces jeux qui se fondent sur l’exploration, l’expansion, l’exploitation et l’extermination. Si cet Ă©pisode implement des changement important il conserve toujours les meme principe de gameplay: chaque tour consiste Ă gĂ©rer vos villes en construisant des bĂątiments ou des unitĂ©s, Ă dĂ©placer vos unitĂ©s pour explorer, amĂ©liorer le territoire ou combattre, Ă interagir diplomatiquement avec d’autres civilisations, Ă rechercher de nouvelles technologies et Ă gĂ©rer vos ressources. Une fois toutes les actions effectuĂ©es, vous terminez votre tour et laissez les autres civilisations agir avant de commencer un nouveau tour. Le but est de prendre des dĂ©cisions stratĂ©giques pour dĂ©velopper et faire prospĂ©rer votre civilisation.
Civilization VII vous demande en dĂ©but de partie de choisir parmi une sĂ©lection de leaders de toutes Ă©poques et nations confondues. Il peut s’agir de chefs d’Ătat ou de dirigeants ayant laissĂ© leur empreinte via la philosophie, la science ou leurs victoires militaires. On trouve ainsi Benjamin Franklin, NapolĂ©on Bonaparte, Confucius, Harriet Tubman, Hatchepsout, etc. En tout, 21 choix diffĂ©rents ayant divers attributs et compĂ©tences. L’un des changements majeurs est que le leader choisi peut nâavoir aucun rapport avec votre civilisation de dĂ©part : Machiavel avec les Mayas ? Charlemagne guidant les Espagnols ? Oui, câest possible. Le rĂ©alisme en prendra un coup, mais cela permet des parties trĂšs diversifiĂ©es. Bien sĂ»r Il est toujours possible de choisir des combinaisons plus historiquement correctes. Mais entre nous, la rĂ©alitĂ© historique nâa jamais Ă©tĂ© le facteur important dans la sĂ©rie.

Ensuite, il s’agit de sĂ©lectionner l’un des trois Ăąges (antiquitĂ©, Ăąge de l’exploration et Ăąge moderne) et la civilisation historique (Maya, Incas, Normands, etc.). InspirĂ©e de l’idĂ©e que « l’histoire se compose de couches successives », la reprĂ©sentation des Ăąges dans Civilization se prĂ©sente un peu comme la sĂ©paration d’une partie en trois chapitres historiques. D’aprĂšs les dĂ©veloppeurs, cette idĂ©e d’Ăąge a pour but d’Ă©viter l’effet boule de neige, oĂč les choix effectuĂ©s dans les premiers tours vous donnent un retard (ou une avance) qu’il est difficile de rattraper. Cela permet Ă©galement d’offrir une certaine diversitĂ© de gameplay. Le passage Ă un nouvel Ăąge implique une certaine rĂ©initialisation, nĂ©cessitant de choisir une nouvelle civilisation et certaines caractĂ©ristiques.Ainsi, chaque Ăąge dispose d’Ă©lĂ©ments qui lui sont propres, tels que les ressources, les dogmes et les technologies. Une page permet de consulter l’Ă©tat d’avancement de l’Ăąge en question. Pour effectuer la transition vers un nouvel Ăąge, le joueur sera confrontĂ© Ă des crises, une chaĂźne d’Ă©vĂ©nements historiques catastrophiques qui exigeront de choisir entre diffĂ©rentes politiques de crise.

Un autre changement concerne lâexpansion. Ainsi, les frontiĂšres de votre ville et de votre empire s’Ă©tendent grĂące Ă la croissance de votre population. Il n’y a plus d’unitĂ©s de construction ; Ă chaque fois qu’une ville grandit en population, vous avez le choix d’affecter une tuile du plateau Ă une production.
Bien sĂ»r, tout nâest pas quâexpansion et confrontation, la diplomatie joue Ă©galement un rĂŽle crucial. Vous pourrez utiliser vos points d’influence pour gĂ©rer vos actions diplomatiques, qu’il s’agisse d’amĂ©liorer les relations commerciales, d’organiser un marchĂ© commun, d’envoyer des espions ou d’infiltrer l’armĂ©e d’une civilisation adverse. Lâinfluence est dĂ©sormais une ressource au mĂȘme titre que lâor et sâaccumule Ă chaque tour.

En outre, le commerce a aussi eu droit Ă des changements grĂące Ă lâapparition d’une nouvelle unitĂ©: les marchands, qui Ă©tabliront des routes commerciales entre diffĂ©rentes villes.
Le combat a Ă©galement Ă©voluĂ© avec lâapparition des commandants, qui permettent de consolider les troupes Ă proximitĂ© sur une seule case afin de faciliter un dĂ©placement plus rapide et de rĂ©duire le micromanagement. Notez que les siĂšges des villes adverses sâeffectueront quartier par quartier. Il est d’ailleurs possible de fortifier chaque quartier individuellement, et on vous recommandera d’envisager de contourner lâadversaire car la direction de vos attaques joue dĂ©sormais un rĂŽle important.

On reprochera au jeu quelques soucis dâinterface. Lors de notre test effectuĂ© sur Xbox Series, nous avons constatĂ© que le texte aurait gagnĂ© Ă ĂȘtre plus grand, malgrĂ© les rĂ©glages prĂ©vus Ă cet effet. Par ailleurs, certaines bulles dâinformations restent affichĂ©es sur des textes importants, rendant parfois illisibles certaines actions. Jâai Ă©galement rencontrĂ© des messages dupliquĂ©s.

Sur le plan artistique, la carte principale ainsi que ses unités et bùtiments sont soigneusement détaillés et colorés. En revanche, les illustrations des leaders semblent un peu trop simplifiées, avec un petit cÎté « jeu pour mobile » qui détonne par rapport au reste.
La bande-son comprend de nombreux titres composĂ©s avec soin, inspirĂ©s d’hymnes et de musiques associĂ©es Ă chaque civilisation. Cependant, certains morceaux sont peut-ĂȘtre un peu trop Ă©nergiques Ă mon goĂ»t pour un jeu au tour par tour somme toute assez lent et rĂ©flĂ©chi.

On apprĂ©ciera que le multijoueur soit cross-play (les joueurs peuvent s’affronter indĂ©pendamment de leur plateforme) et cross-progression (les joueurs peuvent partager leur progression avec toutes les plateformes liĂ©es au mĂȘme compte). Ă noter pour ceux qui prĂ©fĂšrent jouer en dĂ©placement (ou plus vraisemblablement dans leur canapĂ©) que le jeu est vĂ©rifiĂ© pour Steam Deck.

Sid Meier’s Civilization VII offre une expĂ©rience riche et diversifiĂ©e. La sĂ©rie continue d’Ă©voluer tout en gardant les principes fondamentaux qui ont fait son succĂšs. Ce nouvel opus, Ă l’instar de ses prĂ©dĂ©cesseurs, nous plonge dans un vortex temporel oĂč les heures de jeu dĂ©filent Ă toute vitesse sans que l’on s’en aperçoive. Les nombreuses nouveautĂ©s de cet Ă©pisode apportent une fraĂźcheur bienvenue au gameplay classique. NĂ©anmoins, quelques soucis dâinterface et des choix artistiques discutables pourraient lĂ©gĂšrement ternir lâexpĂ©rience, nul doute que des patchs ne tarderont pas Ă corriger le tout.Â
Sid Meier’s Civilization VII est actuellement disponible sur Windows, macOS, PlayStation 4/5, Xbox One/Xbox Series et Nintendo Switch. Une version en rĂ©alitĂ© virtuelle et rĂ©alitĂ© augmentĂ© est prĂ©vue sur Meta Quest 3 et 3S cette annĂ©e.Â
Test rĂ©alisĂ© Ă partir dâune version Xbox Series X fournie par lâĂ©diteur.