Aperçu lors de la gamescom, Payday 3 est désormais disponible. Est-ce le bon moment pour enfiler nos masques de clown ?
Pour rappel, Payday: The Heist, le premier opus de la franchise, est sorti en 2011 et a immédiatement suscité l’enthousiasme des joueurs grâce à son concept novateur. Le jeu permettait à un groupe de quatre joueurs de planifier et d’exécuter divers braquages, du vol d’une banque à la prise d’otages en passant par le sabotage d’un convoyeur blindé. En gros il poussait la mécanique appréciée de FPS en coopération de Left 4 Dead sorti quelques années auparavant en y ajoutant des objectifs plus complexes et un univers de films de gangsters. D’ailleurs un DLC prendra place dans l’univers de Left 4 Dead.
Avec le succès de Payday: The Heist, une suite a rapidement suivi en 2013 avec Payday 2, qui a continué à développer la formule du jeu, ajoutant de nouvelles missions, des armes et des mécaniques de gameplay. La franchise Payday s’est forgé une solide réputation grâce à sa communauté dévouée, qui a continué à soutenir le jeu à travers une multitude de DLC et de mises à jour gratuites. Les problèmes financiers ayant affecté Starbreeze Studios dès 2018 ont substantiellement affecté le développement de Payday 3 qui a pris un certain retard pour finalement sortir fin septembre 2023.
Le jeu prend place à New York où il sera toujours question de réaliser des cambriolages audacieux. On retrouvera le gang original des 4 criminels de la série Dallas, Hoxton, Chains et Wolf avec leurs masques iconiques qui devront quitter leur retraite pour reprendre leur activités criminelles. Deux nouvelles recrues se joindront à la bande, la hackeuse Joy et la spécialiste de l’infiltration Pearl. Chaque casse sera précédé d’une scène cinématique (ou plutôt une succession d’images avec une bande son) qui participe à l’ambiance. Au lancement, le jeu offre 8 scénarios de braquages différents.
Chacun de ces braquages vous demandera de compléter de multiples objectifs. Il s’agit toujours d’y aller en 3 étapes, la reconnaissance où l’on repère les gardes et les caméras, le braquage en lui-même et enfin l’extraction avec le butin.
La première mission par exemple demandera d’infiltrer une petite banque et d’ouvrir le toit d’un coffre en faisant brûler de la thermite, cela prenant un certain temps durant lequel il faudra gérer les assauts du Swat pour enfin s’échapper dans les rues de New York.
Un autre casse me demandait de braquer un fourgon sur un pont et de l’accompagner (le fourgon contrôlé par une hackeuse) jusqu’à un endroit propice à son effraction et balancer l’argent à un hélicoptère.
Si le nombre de casse peut sembler un peu limité, il est à noter que les niveaux sont assez vastes et peuvent être abordés de différentes façons, en outre chaque carte dispose de 4 niveaux de difficulté. A chaque fois vous pourrez opter pour l’option subtile ou d’y aller fusil à la main en prenant des otages comme boucliers humains. Mais je dois dire que je n’ai pas été capable de faire les choses de façon vraiment discrète, le tout finissant très rapidement dans un déluge de balles à enchaîner les vagues de forces de l’ordre.
Les gains de chaque braquage permettront de financer de l’équipement dans la boutique. Le système de compétence a lui été fortement modifié. Les compétences sont désormais réparties en 17 catégories et vous devrez maintenant relever des défis afin de gagner de l’infamie pour passer au niveau supérieur.
On notera l’utilisation d’une deuxième monnaie dans le jeu (les C-Stacks) dont l’intérêt ne semble pas évident pour le moment (à moins bien sûr qu’elle soit utilisée par la suite pour acheter des objets cosmétiques avec de l’argent réel)
Au niveau technique, fini le moteur Diesel (oui c’était son nom), place à l’Unreal Engine 4 qui assure de meilleurs graphismes (remarquez après une décennie on était en droit de l’exiger) sans que ceux-ci soient exceptionnels. En effet les textures sont assez pauvres et le tout est assez anguleux. D’ailleurs une mise à jour prévue pour 2024 devrait faire passer le jeu sous le récent Unreal Engine 5. En tout cas le jeu est particulièrement fluide et c’est appréciable.
Ce test intervient avec du retard du fait du lancement chaotique du jeu. En effet, le simulateur de braquage a été mis hors ligne à plusieurs reprises après son lancement dans le but d’améliorer les problèmes de serveur et de matchmaking qui affectaient presque tous les joueurs, sur toutes les plateformes. Si les développeurs ont accusé le prestataire de service en charge de l’aspect matchmaking, le choix des développeurs d’avoir fait de Payday 3 un jeu constamment en ligne a été fortement contesté par une partie de la communauté. Il semblerait d’ailleurs que proposer un mode offline ne soit plus exclu par Starbreeze.Starbreeze a promis une première mise à jour majeure pour mi-octobre qui se concentrerait sur l’amélioration de l’expérience de jeu. Par ailleurs, il devrait être suivi de deux autres mises à jour, le tout en préparation du premier DLC payant majeur baptisé « Syntax Error » prévu avant la fin de l’année.
Avec 3 amis (ou des inconnus de bonne composition), Payday 3 peut se révéler particulièrement fun et palpitant. Hélas, on ne peut s’empêcher de regretter le manque de nouveautés. Souhaitons en outre que les importants problèmes techniques du lancement soient vites résolus.
Payday 3 est actuellement disponible sur PC via Steam et Epic Games Store, PlayStation 5, Xbox Series X|S et Xbox Game Pass.
Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur.
