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Rise of the Rōnin

Ecrit par papa

Le nouveau jeu de la Team Ninja de Koei Tecmo édité par Sony Interactive Entertainment débarque en exclusivité sur nos PS5.

Au 19e siècle, le Japon voit arriver les navires noirs du commodore américain Matthew Perry. Pendant que dans les montagnes de Kurosu, les daimyos, les seigneurs féodaux, ont fondé clandestinement les Lames Secrètes, des équipes d’assassins experts des armes et de la furtivité  destinées à faire tomber le shogun. Au milieu de ce chaos entre pro et anti shogunat, vous incarnez un combattant anonyme à la recherche de son jumeau/jumelle de combat (Lame jumelle), entraîné par la très stricte Forgeuse, qui s’apprête à influencer le destin du pays. Votre personnage se trouvera impliqué dans les événements importants de cette période dite « Bakumatsu » qui marque le début d’une nouvelle ère dans les relations entre l’Orient et l’Occident.

Votre partie commencera par un aspect de personnalisation intense car le jeu vous invite à créer vos Lames jumelles, c’est-à-dire à créer deux personnages. Il vous faudra d’abord déterminer l’affûtage d’origine, à savoir les capacités initiales et les compétences spéciales de vos personnages ainsi que leurs armes de prédilection. Puis vous aurez droit à l’éditeur pour préciser l’apparence de vos héros.

La grande originalité de Rise of the Rōnin c’est le mélange entre deux styles de jeux très formatés. D’une part un système de combats et des mécaniques héritées de FromSoftware, et de l’autre un jeu en monde ouvert qui doit beaucoup à la formule d’Ubisoft.  

La Team Ninja a embrassé avec succès le populaire système de combats des Souls de FromSoftware (Demon’s Souls, Dark Souls, Bloodborne, ….) depuis déjà plusieurs années (Nioh, Nioh 2, Wo Long: Fallen Dynasty) et Rise of the Rōnin poursuit sur cette lancée. On retrouve un système de combat intraitable où n’importe quel affrontement peut se révéler fatal avec son verrouillage de cible, ses différentes attaques (normale, chargées et spéciales, appelées compétences martiales) mais aussi ses roulades et ses contres. Comme dans Sekiro il faudra épuiser le ki de vos ennemis pour briser leur posture et ainsi tirer profit de l’ouverture pour porter un coup critique. Pour cela il faudra parer les attaques ennemis au bon moment en utilisant la technique de contre éclair, et les plus doués d’entre vous pourront essayer de parer chaque attaque d’un combo. Par ailleurs vous pourrez découvrir différents styles de combats, certains étant bien plus efficaces que d’autres selon vos adversaires, chacun apportant des compétences martiales et des contres éclairs différents. Clairement Koei Tecmo a peaufiné sa formule et l’on se retrouve devant l’un des meilleurs gameplay de combat, avec des boss exigeants. 

Vos points d’expériences perdu lors d’une défaite pourront être récupérés si vous réussissez à vous venger de votre adversaire à la tentative suivante, sinon ils seront perdus à jamais, c’est proche du système des FromSoftware, mais avoir un adversaire particulier rend la vengeance plus savoureuse, au lieu de simplement ramasser ses âmes à même le sol dans la formule des Souls. On sauvegarde en interagissant avec les feus bannières des Lames secrètes qui ont les mêmes fonctions que dans les Souls, permettant de récupérer vos points de vie et pilules médicinales mais faisant réapparaître les ennemis vaincus. 

Toutefois le jeu apporte son lot de nouveautés, principalement liées à la formule de l’open world qui encourage la mobilité dans toutes les directions. Par exemple, un grappin vous permettra d’accéder à des zones surélevées disposant d’un point d’accroche,  et éventuellement se la jouer la Tenchu depuis les toits. Vous aurez aussi droit à une aile volante permettant de planer et d’un cheval. D’ailleurs les bannières servent de points de déplacement rapide.  Tout est fait pour pouvoir se mouvoir aisément sur la vaste carte et c’est fortement apprécié. 

Certaines zones seront sous l’influence de bandits et vous empêcheront d’utiliser une bannière tant que l’ordre public n’y a pas été rétabli. En pratique, il vous faudra éliminer un nombre déterminé d’adversaires avec leur chef plus puissant. A d’autres moments vous devrez accomplir certaines missions, sous la forme d’un niveau unique avec un objectif principal que vous pouvez réaliser grâce à des compagnons dirigés par l’IA ou avec deux joueurs en ligne (ou même un mix des deux). Lorsque vous jouez avec un personnage dirigé par l’IA du jeu, il est possible de passer d’un personnage à l’autre à tout moment, permettant de renverser la situation à votre avantage. La partie en ligne est bien gérée avec un lobby dédié avant chaque mission. 

L’histoire vous amènera à rencontrer des membres des différentes factions de l’époque Bakumatsu: la faction Sabaku, pro-shogunat ou leurs adversaires Tobaku qui souhaitent empêcher le shogun de se lier aux occidentaux. Cela se traduira dans le jeu par un choix à faire selon les missions qui influenceront les récompenses reçues, les liens forgés et surtout le dénouement de l’histoire. Par ailleurs un lien solide avec une des factions procure des objets spéciaux et des avantages dans les bases dédiées. 

Le jeu encourage à renforcer vos liens avec certains personnages. Vous pourrez ainsi les rencontrer à votre Nagaya (votre appartement). Renforcer des liens vous permettra entre autres d’apprendre des  nouveaux styles de combats. 

L’inventaire bien pratique offre la possibilité de sauvegarder des combinaisons d’équipement et de style de combat. Par ailleurs vous pourrez récolter divers matériaux pour fabriquer des remèdes ou objets alternant les stats ou l’état mais aussi pour améliorer votre équipement. Par contre le jeu vous fera collecter un nombre ahurissant d’objets et d’armes, remplissant votre inventaire très rapidement pour des gains particulièrement minimes. 

L’aspect RPG est particulièrement bien développé avec un arbre de compétence dédié à chacune des statistiques (Force, dextérité, charme, intelligence) permettant d’utiliser les points gagnés pour débloquer de nouvelles attaques ou compétences et personnaliser ainsi son expérience. 

Au niveau esthétique, comme pour tous les open world sa qualité s’apprécie sur les grands espaces. Clairement les premiers niveaux, dirigistes, avant d’arriver à Yokohama ne lui rendent pas justice. Une fois arrivé à Yokohama et équipé de l’aile volante on peut en apprécier le détail. La ville est particulièrement bien rendue montrant l’influence grandissante de l’occident sur l’architecture japonais. Chacune des villes et villages ont leur propre identité. Toutefois de près le jeu n’est pas aussi joli que les sorties récentes et les graphismes semblent datés. 

Si la narration pourrait être améliorée, la période choisie et les thèmes abordés (colonisation, nationalisme,…) sont particulièrement intéressants, avec l’occasion de rencontrer de nombreux personnages historiques.  

Rise of the Rōnin a peut-être un peu trop repris la formule Ubisoft et on se retrouvera avec une carte pleine de marqueurs et de quêtes annexes anecdotiques (chats à retrouver, ordre à rétablir,..). Toutefois on appréciera toutes les petites attentions au niveau de la “Qualité of Life”, du type la possibilité de passer les cinématiques après les avoir vu une fois, la “conduite automatique” de votre cheval, …  En dépit des commentaires lus sur internet, je n’ai pas eu le moindre soucis de performance ou de bug durant mon test.

Rise of the Rōnin offre un cocktail original de deux gameplay bien établis avec dans un cadre historique captivant qui plaira à n’en pas douter aux aficionados des lames trempés et du japon qui lui pardonneront un aspect technique légèrement en retrait. 

Test réalisé à partir d’une version PS5 fournie par l’éditeur.

A propos de l'auteur

papa

Rédacteur en chef avec la Passion™ ® du Jeu Vidéo depuis ses débuts sur Spectravideo et Sinclair ZX81.
Fier papa de 2 jeunes gamers.

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