Qui ne connait pas PlayerUnknown’s Battlegrounds ?
PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG pour les intimes) est le jeu le plus joué sur PC actuellement tout simplement (plus de 24 millions de joueurs PC ont joué à PUBG depuis sa sortie en accès anticipé sur Steam en mars dernier), et c’est le 2e jeu le plus diffusé sur Twitch. Un véritable phénomène culturel apportant avec lui son lot de mêmes (la poêle à frire arme emblématique, Winner Winner Chicken Dinner).
Bien sûr PUBG est aussi connu pour son créateur Brendan Greene, a.k.a. PlayerUnknown qui doit sa renommée à un mod sur ARMA II, puis sur le jeu H1Z1: King of the Kill.
Le jeu développé et édité par Bluehole, est d’une grande simplicité. Il s’agit d’un Battle Royale, ces jeux inspirés du film éponyme de Kinji Fukasaku (tiré lui-même d’un roman) avec Takeshi Kitano (ou Hunger Games pour les plus jeunes) où il ne peut rester qu’un seul survivant.
Largué par avion en parachute sur l’énorme ile d’Erangel (8×8 km), il vous faudra survivre et rester le dernier joueur vivant parmi 100 participants. A vous de choisir à quel moment sauter de l’avion et de choisir le meilleur endroit pour se cacher.
Au début (comme dans les films de référence) vous n’avez rien, il vous faudra vous ruer dans les bâtiments déserts pour espérer trouver armes, casque, sac à dos, munitions, trousses de soins, …
Puis il faudra bouger, car vous serez obligé de vous déplacer vers la zone de sécurité, représentée par un cercle sur la carte qui va se rétrécir en cours de partie, sous peine de perdre des points de vie très rapidement. Heureusement vous pourrez parfois, si vous êtes chanceux, emprunter une voiture ou une moto.
A noter que l’on peut choisir en début de partie si l’on préfère jouer en solo, en tandem avec un ami ou en escouade de 2 à 4 joueurs. On peut aussi alterner la vue à la première personne (FPS) et à la troisième personne.
L’expérience est très intense, Il faut constamment regarder autour de soi, se mettre à couvert. De plus tout est aléatoire, chaque partie est différente, même le trajet de l’avion change à chaque partie. Passé les 40 survivants tout s’accélère, l’espace du jeu se réduisant fortement et tous les joueurs convergeant vers une même zone. La pression ne fait alors qu’augmenter au fur et à mesure.
PlayerUnknown’s Battlegrounds tire ses origines de la simulation militaire ARMA et ça se voit en jeu dans la précision de la modélisation ou du feeling des armes. Le bruit des fusillades alentour alors que l’on attend est aussi très réaliste.
Après chaque partie, vous recevrez un peu de monnaie du jeu selon votre nombre de kills et votre classement (bonus spécial pour les 10 derniers survivants ainsi qu’un vainqueur). Cette monnaie du jeu permet d’acquérir des items cosmétiques pour votre personnage.
Alors on va vite parler des choses qui fâchent : oui le jeu est horriblement mal optimisé sur Xbox One pour le moment. Le framerate est assez désastreux. Les 30 fps annoncés semblent être un maximum rarement atteint. Graphiquement le jeu n’a jamais été beau même sur PC. La version Xbox One X offre une résolution 4K et l’HDR et un framerate très légèrement mieux que sur Xbox One. En fait si je comprends tout à fait que Microsoft s’offre cette exclusivité qui lui attirera légitimement des joueurs, je ne comprends pas qu’ils axent leur communication sur l’optimisation pour Xbox One X car ce n’est pas flatteur pour une console ayant déjà prouvée qu’elle était capable de choses bien supérieures.
MAIS l’expérience PC reste fondamentalement la même sur Xbox One (la version PC n’étant pas un parangon d’optimisation non plus). Si vous n’avez pas un PC de jeu, la version Xbox One est une excellente alternative (et même un premier choix si vos amis ont privilégié cette version)
De plus il s’agit d’un jeu Xbox Game Preview, comparable à l’Early Access sur Steam, c’est-à-dire que les fans peuvent acheter un jeu en cours de développement. Il y a fort à parier que le jeu bénéficiera de nombreuses améliorations. En particulier il aura droit à la nouvelle carte du désert (Miramar) qui vient d’être récemment annoncée. D’ailleurs le personnage peut désormais enjamber les petits obstacles dès la sortie sur Xbox One (ce qui n’arrivera que plus tard sur PC avec la nouvelle carte).
Les fans noteront les packs cosmétiques en édition limitée et exclusifs à la Xbox disponibles sur le store.
PlayerUnknown’s Battlegrounds n’a que très peu de narration et on passe souvent son temps à attendre planqué dans une bonne cachette avec vue pour votre fusil à lunette sniper. Mais c’est aussi ça qui fait l’intérêt du jeu. Son coté détaillé mais froid le rend réaliste tout en permettant d’y injecter sa propre imagination. Jimmy, qui se reconnaîtra, me disait qu’il y jouait pour le plaisir des discussions de franche camaraderie pendant l’attente. Paradoxalement c’est ce vide de narration qui a permis à tous ces youtubers et streamers d’y imposer leur univers et de faire des vidéos populaires.
PlayerUnknown’s Battlegrounds est un jeu un peu bancal mais horriblement intense et addictif. Une injection d’adrénaline pure.
Test réalisé à partir d’une version Xbox One fournie par l’éditeur