Conclusion de la trilogie Batman: Arkham Knight se veut un concentré du savoir faire de Rocksteady Studios et la substantifique moelle des jeux Batman: Arkham.
Dark, Darker, Darkest
Reprenant l’histoire neuf mois après la fin de Batman: Arkham City, Batman: Arkham Knight se veut encore plus noir, violent et gothique et commence sobrement avec l’incinération du corps du Joker (qui contre toute attente aura un rôle primordial dans cet épisode). La réapparition de L’Epouvantail, aidé d’un mystérieux Chevalier d’Arkham (pas si mysterieux que ça pour les lecteurs du comics), va mettre à feu et à sang la ville de Gotham. Le jeu a d’ailleurs été classifié « Mature » aux Etats-Unis et PEGI 18 en Europe. Et force est de constater que c’est totalement justifié. Il ne fait pas bon croiser le chemin de la chauve souris.
« Sors la Batmobile, Robin. Le Jocker a encore fait des siennes » – Malibu Stacy
La nouveauté, le key selling point, de cet épisode c’est la batmobile. S’inspirant de la trilogie de Nolan, Batman: Arkaham Knight pousse encore plus loin le concept de tank du véhicule du chevalier noir. En effet en maintenant une gâchette la voiture se transforme immédiatement en engin surarmé avec une tourelle et roues indépendantes.
La conduite un peu déconcertante au début se maitrise très vite. Et on prend vite plaisir à combattre les véhicules ennemis. Hélas le nombre de scènes de combat avec la Batmobile est un peu trop présent. Et ces épreuves deviennent tout aussi rapidement pénibles et répétitives.
Pour le reste, les contrôles du Caped Crusader sont similaires aux épisodes précédents, le gameplay, encore affiné, est particulièrement intuitif. Les combats sont réellement jouissifs et fluides et représentent ce qui se fait de mieux dans le genre.
La ville de Gotham est magnifique, et semble très organique par rapport aux autres villes que nous avons pu arpenter dans les jeux du genre. Celle-ci est, selon les développeurs ,cinq fois plus grande que dans le précédent épisode. Heureusement Batman pourra la parcourir très rapidement en planant avec sa cape et en s’aidant du boost de grappin
Le jeu est l’apogée actuelle de la technique sur console (et offre un contraste flagrant avec la version PC décevante et buggée). 1080 p et 30fps avec un niveau de détail jamais vu sur PS4: nombreux effets de particules et environnement largement destructible.
Le soin particulier du son est aussi remarquable, les voix sont les mêmes que celles des séries animées (aussi bien en anglais Kevin Conroy et Mark Hamill entre autres , qu’en français ) , et la bande son orchestrale pose l’ambiance sans oublier les superbes effets sonores.
Fan Service: it’s over 9000 !
L’histoire particulièrement sombre a le courage d’apporter une fin à cette trilogie. L’univers Batman: Arkham est à la fois très proche des comics , avec ses références complètement assumées aux albums « Killing Joke » ou » A Death in the Family » , ou ses (très) nombreux personnages (le Pingouin, Double Face, Azrael, Deathstroke, NightWing, Oracle , …) mais se permet aussi des variations et son character design original et réaliste lui a valu d’avoir sa propres série de comics.
Le jeu, particulièrement riche en contenu, mission annexes et références est un must have pour tout possesseur de PS4 ou Xbox One.