Predator: Hunting Grounds

Après une démo à la PGW 2019, Nous avons enfin posé nos griffes sur le jeu développé par IllFonic et publié par Sony Interactive Entertainment.

Predator: Hunting Grounds est un FPS multijoueur en ligne asymétrique. En effet vous incarnez au choix l’un des quatre membres de l’équipe d’assaut Fireteam Voodoo ou la terrible créature venue de l’espace. 

Le jeu reprend fidèlement l’environnement et le lore du film de John McTiernan mélangeant horreur, science-fiction et action. Pour ceux qui ne connaissent pas cette œuvre qui sent bon la testostérone des années 1980, le film éponyme narre les aventures d’une équipe de mercenaires américains envoyés en mission de sauvetage au cœur de la jungle sud-américaine, partis pour affronter la junte militaire mais se retrouvant à lutter pour leur survie contre une créature venue de l’espace pour chasser. 

Dillon ! Sale petit enfant de ****** !

En début de partie, le choix entre l’unité d’élite ou l’extraterrestre déterminera votre temps d’attente, en effet il n’était pas rare d’attendre plus de 5 min pour pouvoir incarner le chasseur contre 30 secondes pour un soldat. 

Il vous faudra ensuite choisir votre classe de soldat et le point d’infiltration, tandis que le Predator choisira lui aussi sa classe (parmi 3: hunter, scout ou Berserker) et son armement. A  noter qu’on pourra choisir pour la première fois dans un jeu, un Predator (ou Yautja nom de l’espèce) féminin. 

Les soldats auront droit au briefing de leur mission car, comme dans le film, le Predator n’est pas leur cible et n’est qu’un élément perturbateur. 

Les objectifs du groupe paramilitaire comprennent des missions de neutralisation d’ordinateurs ennemis, de sabotage de leurs envois ou l’élimination d’une cible VIP. La carte est suffisamment vaste pour permettre diverses tactiques (comme l’encerclement à manière du film). 

L’environnement mélangeant jungle luxuriante, bases secrètes ainsi que les restes d’une ancienne civilisation précolombienne contribue grandement à l’immersion. Et je ne parle même pas de la bande son reprenant celle du film original composée par Alan Silvestri, monument emblématique du genre, à base de percussions, palpitante et exotique, qui vous prend aux tripes. D’ailleurs on sent qu’un soin particulier a été apporté à l’audio, permettant parfois de repérer la créature. 

L’unité d’élite devra affronter les soldats adverses protégeant les objectifs. Et c’est là l’une des plus grosses déceptions du jeu : les bots adverses sont d’une platitude affligeante restant presque immobiles face à vos tirs, la seule difficulté étant leur nombre croissant et certains ennemis en armure en guise de sacs à PV. 

“That’s not a predator, that’s a sports hunter.” “Well, we took a vote. Predator’s cooler, right?”

Pendant ce temps le joueur incarnant le Predator va essayer de traquer et d’éliminer ses proies. Pour cela il dispose d’une agilité lui permettant de courir d’arbre en arbre, le Predkour, comme l’appelle le jeu. En pratique cela se traduit par des chemins prédéfinis dans les branches qui peuvent être assez frustrants vous faisant parfois tourner en rond. 

La créature peut aussi utiliser la vision thermique permettant de mieux localiser ses cibles, mais les soldats peuvent , comme Schwarzy, se couvrir de boue pour passer inaperçu. D’ailleurs j’ai fait des parties avec des joueurs débutants en tant que Predator qui n’ont jamais retrouvé notre groupe de soldats.

Contaaaaaaaaaaaaaaaact…

Le Predator peut aussi pendant un temps limité utiliser un camouflage optique à la façon du film le rendant quasiment invisible. C’est ce “quasiment” qui est important, je trouve que l’équilibre est parfait, en effet si on prend son temps il est possible de voir le Predator camouflé surtout si celui-ci est en mouvement, par contre au milieu de l’action, au loin parmi les cimes des arbres et la jungle étouffante il est le plus souvent invisible. Il faudra en outre surveiller l’énergie de votre camouflage. C’est un des points forts du jeu. 

Le Predator dispose aussi d’une technologie extraterrestre mortelle, comme le canon plasma monté sur épaule, les lames de poignet, la lance télescopique (Combistick), le disque boomerang (Smart Disc), … 

Il peut faire des sauts impressionnants et il dispose d’une force et résistance bien supérieure à celle des humains. La créature peut réaliser des exécutions horrifiques à la façon des films en retirant l’épine dorsale d’un adversaire. Bref c’est nettment plus cool de jouer le Predator comme en atteste les files d’attentes.

Si le Predator sent la fin arriver il a la possibilité, comme dans le film, de mettre en marche une petite bombe nucléaire à retardement. 

S’il peut saigner, on peut le tuer.

L’objectif des soldats est de compléter leur mission puis d’atteindre l’hélicoptère avant l’arrivée du Predator. Cela donne des moments parfois haletant où il n’est pas rare de mourir sous les coups du terrible monstre en voyant arriver la corde salvatrice du transport aérien. Si les joueurs humains parviennent à tuer le Predator, leur opération sera prise en charge par l’OWLF (l’équipe de la CIA en charge des extraterrestres) et ils seront chargés de protéger le corps contre les ennemis jusqu’à leur extraction. 

A noter que le jeu inclut un système de progression et de lootbox (valises tactiques) permettant de personnaliser soldats et Predator.

Parmi les faiblesses du jeu on regrettera le faible nombre de cartes ainsi que le gameplay assez fade en tant que soldat impliquant de s’attaquer à des bots peu intéressants et de faire d’incessants allers-retours.

Mais dans les moments de combats avec le Predator, on retrouve l’étincelle de la série, dommage que ces moments soient finalement assez courts par rapport au déroulement d’une partie. 

Predator: Hunting Grounds est un bon divertissement, d’une très grande fidélité à la licence, au gameplay assez inégal mais qui offre de vrais moments d’action à même de ravir les fans.

Predator: Hunting Grounds est disponible sur PlayStation 4 et PC (via l’Epic Games Store) 

Test réalisé à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur.