article de Papa PS4

Death Stranding

Ecrit par papa

Après son dĂ©part de Konami tout le monde attendait au tournant le crĂ©ateur de la cĂ©lèbre sĂ©rie Metal Gear, il nous revient … Ă  pied 

Death Stranding est le premier jeu de Kojima Productions post Konami. En effet  le studio crĂ©Ă© par Hideo Kojima existait depuis 2005 en tant que filiale de Konami, mais il fut rĂ©-Ă©tabli en tant que studio indĂ©pendant (mais tout de mĂŞme Ă©normĂ©ment soutenu par Sony) après le dĂ©part de Kojima de Konami.

Death Stranding vous met dans les chaussures de randonnĂ©e de Sam Bridges (jouĂ© par l’acteur Norman Reedus que l’on connaĂ®t tous dans le rĂ´le du jeune branchĂ© agaçant de Blade 2, quoi ? keskya Walking Dead ?). Sam est un coursier dans un monde au lendemain d’une catastrophe appelĂ©e Death Stranding. Cet Ă©vĂ©nement a liĂ© notre monde avec “la grève” un autre univers apportant des Ă©chouĂ©s, des ĂŞtres fantomatiques en lien avec l’au-delĂ . A proximitĂ© de ceux-ci les prĂ©cipitations font vieillir tout ce qu’elles touchent. Et dans ce monde post Death Stranding un cadavre qui n’est pas traitĂ© avant 48h provoque une nĂ©antisation, une Ă©norme explosion laissant un cratère bĂ©ant. Tout cela a dĂ©truit la plupart des infrastructures et les populations se sont terrĂ©s dans quelques villes, on parle dĂ©sormais des UCA (United Cities of America). Cette sĂ©paration entre les villes et la disparition des routes a fait du rĂ´le de coursier une tâche primordiale. Mais entre les Ă©chouĂ©s, les prĂ©cipitations temporelles, les MULEs (des anciens coursiers devenus fous cherchant Ă  voler toutes marchandises)  et les terroristes de Higgs, le voyage ne sera pas de tout repos. 

Sam est un personnage Ă  part, car il est atteint de ce que l’on appelle le DOOMS, un pouvoir qu’ont certains personnages du jeu qui lui permet de sentir les crĂ©atures invisibles. Il aura nĂ©anmoins besoin d’utiliser un BB, des bĂ©bĂ©s ayant un lien avec l’autre cĂ´tĂ© et servant de radar. Mais Sam est aussi un “rapatrié”, c’est Ă  dire que lorsqu’il meurt il peut ĂŞtre ramenĂ© Ă  la vie depuis un endroit appelĂ© l’Abysse. 

Sam va accepter la mission de sa mère Bridget Strand, prĂ©sidente des USA, afin d’aider sa sĹ“ur (toutes deux jouĂ©es par Lindsay Wagner, l’actrice de Super Jaimie, âgĂ©e et rajeunie), pour lier toutes les villes relais d’AmĂ©rique au rĂ©seau chiral (une sorte de super internet). 

Tel un héros de Saint Seya portant son énorme armure, votre héros va stocker des boîtes énormes sur son dos (mais pas que, il y a aussi tout une mécanique sur la gestion du positionnement de l’inventaire) 

Le gameplay consiste Ă  marcher d’un point A Ă  un point B. Simple ? Pas tant que ça. En fait le relief est superbement dĂ©taillĂ© : chaque aspĂ©ritĂ©, dĂ©nivelĂ© ou rocher est parfaitement modĂ©lisĂ©. Un scanneur de terrain appelĂ© odradek permet d’analyser la topographie des zones environnantes permet de faire apparaĂ®tre si le la pente est trop raide ou glissante. La charge des marchandises ainsi que leur disposition affecteront le centre de gravitĂ© de Sam et donc sa marche, surtout en cas de changement de direction brusque. Il faudra souvent s’arrĂŞter pour reprendre son Ă©quilibre. En effet une chute risque de faire perdre et d’endommager les marchandises. De plus les fortes pentes feront baisser votre jauge d’endurance. Il faudra aussi gĂ©rer l’usure de vos chaussures. Un peu plus tard dans le jeu vous pourrez utiliser des vĂ©hicules (assez difficiles Ă  diriger) quand le terrain le permet. 

Au fur et Ă  mesure vous dĂ©velopperez de l’Ă©quipement tel que des Ă©chelles ou des cordes pour pouvoir franchir certains passages ou rivières. Il ne faudra pas oublier non plus de permettre Ă  Sam de se reposer pour faire remonter sa barre d’endurance. 

Et puis il y a les Ă©chouĂ©s qui amèneront un gameplay entre l’horreur (ce sont des fantĂ´mes dont on voit les traces de mains sur le sol) et l’infiltration, il faudra s’accroupir et mĂŞme retenir sa respiration pour les Ă©viter. Mais vous pourrez aussi leur lancer des grenades de pipi et de caca, non je n’invente pas mais c’est mieux amenĂ© dans le jeu ;), (en fait il ne faut jamais oublier le cĂ´tĂ© parfois puĂ©ril de Kojima).  

Sam Bridges…Bridges comme “pont”, l’allusion n’est pas subtile, le jeu veut en effet vous faire construire des ponts entre les humains, crĂ©er des liens entre les gens qui se sont isolĂ©s. Cette volontĂ© se ressent jusque dans le gameplay. En effet le jeu offre un aspect multijoueur qui n’est pas sans rappeler celui de Dark Souls oĂą les joueurs peuvent laisser des panneaux pour aider les autres ou mĂŞme de l’équipement. Il est mĂŞme possible de trouver parfois les marchandises abandonnĂ©es rĂ©sultant de livraison non honorĂ©es. Les joueurs peuvent ainsi crĂ©er un pont qui aidera les joueurs suivant ou laisser une corde bien pratique Ă  un point particulier. 

La bande originale du jeu est absolument sublime fruit du travail de du compositeur suĂ©dois Ludvig Forssell. Mais le jeu offre aussi par moment des chansons pop, j’ai particulièrement apprĂ©ciĂ© le choix de Low Roar (Ă©coutez “don’t be so serious”), les musiques de l’islandais Ryan Karazija collant parfaitement Ă  la nostalgie qui Ă©mane du jeu et de son paysage. On y trouve aussi Chvrches ou mĂŞme Major Lazer.

Death Stranding est assez sublime, les dĂ©tails du paysage atteignent un niveau rarement atteint dans un tel open world. De plus il se permet le luxe d’avoir une foule d’acteur reconnus dans le monde du cinĂ©ma ou du jeu vidĂ©o tels que :Norman Reedus, Mads Mikkelsen, LĂ©a Seydoux, Troy Baker, Margaret Qualley …

C’est ce niveau de production si Ă©levĂ© qui ironiquement fera ressortir les petits dĂ©fauts. On regrettera les horribles placements de produit, en particulier pour une boisson Ă©nergisante forçant Ă  regarder la mĂŞme sĂ©quence de dĂ©gustation de la boisson pour gagner un peu plus d’Ă©nergie ou la pub pour le show de Norman Reedus. Certains choix d’interface sont assez discutables, mais surtout c’est la taille du texte minuscule sur un Ă©cran de TV qui nous fera trop souvent plisser des yeux. Et puis il faut bien admettre que le rythme du jeu est lent et qu’il demande un investissement en temps consĂ©quent qui ne conviendra pas Ă  tout le monde.

J’apprĂ©cie l’univers original de Death Stranding qui ne ressemble Ă  aucun autre, en dĂ©pit de son symbolisme manquant de subtilitĂ©. Death Stranding illustre le proverbe qui veut que “peu importe la destination, ce qui compte c’est le voyage”. En y rĂ©flĂ©chissant il est incroyable qu’un tel produit puisse exister. Sans l’aura d’un Kojima au fait de sa gloire après Metal Gear Solid 5 qui aurait pu penser investir un budget de AAA pour un jeu qui peut se rĂ©sumer Ă  une simulation de livreur Fedex ? Et je suis ravi qu’un tel jeu diffĂ©rent puisse exister, en espĂ©rant que celui puisse pousser les grands Ă©diteurs Ă  suivre une telle voie et sortir du sempiternel jeu de tir AAA. 

Le jeu est disponible en exclusivité temporaire sur Playstation 4, (mais la version PC de Death Stranding sera disponible sur Steam et l’Epic Games Store à l’été 2020.)

Test rĂ©alisĂ© grâce Ă  une version PS4 fournier par l’Ă©diteur.

A propos de l'auteur

papa

Rédacteur en chef avec la Passion™ ® du Jeu Vidéo depuis ses débuts sur Spectravideo et Sinclair ZX81.
Fier papa de 2 jeunes gamers.

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